Il s'est montré relativement satisfait par le «petit pas» réalisé à Copenhague. L'accord de Copenhague contre le réchauffement climatique, validé hier par la conférence des Nations unies, constitue une première «étape essentielle», a estimé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. «Ce n'est peut-être pas tout ce que nous espérions, mais cette décision de la conférence des parties est une étape essentielle», a déclaré M.Ban au cours d'un point de presse. «Nous devons maintenant transformer cet accord en traité contraignant. Nous essaierons de parvenir à ce traité contraignant le plus tôt possible en 2010», a-t-il ajouté, soulignant être dans l'incapacité de donner un programme «plus précis». Il a appelé les dirigeants du monde à s'impliquer pour y parvenir dans les meilleures conditions. Par ailleurs, «il faut créer un Fonds vert du climat», pour aider immédiatement les pays en développement dans leur combat contre le réchauffement climatique, a rappelé M.Ban. A court terme, ce fonds doit s'élever à 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012. Avec les promesses du Japon (11 mds USD) et de l'UE (10,6 mds USD), ce fonds est «déjà constitué aux deux tiers», a noté M.Ban, rappelant que les Etats-Unis, par la voix du président Barack Obama, avaient promis d'apporter leur «juste part». Pour le moment, Washington a promis 3,6 milliards de dollars, mais selon M.Ban, cette participation pourrait être revue à la hausse après le vote du budget 2010 au Congrès américain. A long terme, le projet de déclaration prévoit une montée en puissance du financement de ce Fonds pour arriver à 100 milliards de dollars annuels d'ici à 2020, destinés en priorité aux pays les plus vulnérables afin de les aider à s'adapter aux impacts du dérèglement climatique. L'accord de Copenhague a été conclu vendredi soir par les chefs d'Etat d'une trentaine de pays industrialisés et émergents, puis adopté par une procédure spéciale par la conférence plénière de la Convention climat de l'ONU. Il entend limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés par rapport aux niveaux pré-industriels. Par ailleurs, le Premier ministre australien, Kevin Rudd a, de son côté, qualifié hier de «progrès» les conclusions du sommet sur le climat de Copenhague, soulignant que les discussions avaient failli échouer. «Il y avait un risque que ces négociations échouent et on aurait eu un triomphe de l'inaction sur l'action», a-t-il déclaré dans la capitale danoise à la presse. «A la place, nous avons obtenu un résultat qui implique de l'action. Cela représente un progrès substantiel», a-t-il ajouté. Kevin Rudd, dont les positions sur le climat étaient proches de celles du président américain a loué le rôle joué par Barack Obama pour sortir de l'impasse dans les négociations. «Les positions prises par diverses nations dans ces négociations ont été particulièrement intransigeantes», a par ailleurs ajouté le Premier ministre australien refusant de citer nommément ces nations.