«J'ai vu trop de choses horribles. Je ne veux pas me taire. Ce sont des raisons suffisantes pour briser le mur du silence.» Né en Algérie, Mohamed Zaouir a émigré, très vite, en Belgique où il a fini par occuper pendant plusieurs années, à partir de 1993, le poste d'auxiliaire judiciaire auprès de la cellule antiterroriste de la gendarmerie et de la police judiciaire belges. Sans doute était-il loin de se douter qu'il allait vivre et connaître des choses qu'il mettra des années à rassembler dans un livre à sensations dont la sortie sur le marché est prévue dans les prochains mois. Mohamed Zaouir a, comme il le dit lui-même, été le témoin privilégié de nombreux faits qu'il a décidé de révéler dans un livre à paraître très prochainement et dont de larges extraits ont paru sur le Net. L'auteur n'hésite pas à pointer un doigt accusateur en direction de certains responsables des services secrets et judiciaires du royaume belge. Il est carrément question de «liens plus ou moins directs entre le GIA et ces responsables». Ce qui expliquerait en partie les larges protections dont jouissent encore les terroristes algériens en Belgique, et même l'anormale protection dont a bénéficié le congrès de l'ex-FIS de la part des services secrets belges.