L'administration américaine a annoncé qu'Obama ne prévoyait pas d'assister à ce sommet programmé les 24 et 25 mai à l'agenda officiel de la présidence espagnole tournante de l'UE. Le sommet UE/USA prévu les 24 et 25 mai à Madrid sera très «probablement» reporté après l'annonce lundi soir par la Maison-Blanche que le président Barack Obama n'avait pas prévu d'y participer, a déclaré hier une source proche du gouvernement espagnol. «Ce n'est pas encore clair. Cela dépendra de nos discussions avec Bruxelles. Mais ces sommets ont lieu au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement et telle qu'est la situation, il est très peu probable que ce sommet ait lieu», en mai à Madrid. «Il y a peu de marge de manoeuvre» pour l'organisation de ce rendez-vous, a déclaré cette source. La tenue de ce sommet annuel en l'absence du président américain «n'aurait pas beaucoup de sens» a-t-elle ajouté. Elle a toutefois souligné que «la décision définitive» de son éventuel report «se prendra en collaboration absolue avec les institutions européennes», en particulier avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. L'administration américaine a annoncé lundi que Barack Obama ne prévoyait pas d'assister à ce sommet programmé les 24 et 25 mai à l'agenda officiel de la présidence espagnole tournante de l'UE, qui en avait fait une de ses priorités. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos avait, notamment indiqué le 11 janvier que Madrid souhaiter refonder la relation UE/USA pour éviter une marginalisation de l'Europe sur la scène internationale. Mais «le président ne prévoit pas de se rendre en Espagne pour un sommet au printemps», avait indiqué lundi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Michael Hammer. Plus tôt, un porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, avait indiqué qu'à sa connaissance, «il n'y a pas de projet précis du président de se rendre en Espagne pour le sommet cette année». Ce porte-parole avait aussi pointé le schéma complexe des institutions européennes depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, lequel juxtapose un président du Conseil de l'Union européenne, le Belge Herman Van Rompuy, et une présidence tournante, actuellement assurée pour six mois par l'Espagne. Le quotidien de centre-droit espagnol El Mundo, assurait d'ailleurs hier, citant des sources américaines, que le président Obama avait été «contrarié» par la façon dont s'est déroulé le dernier sommet USA/UE en novembre aux Etats-Unis et que cela «lui a ôté l'envie d'une autre réunion en mai». «Il y a eu tant de voix et si peu de résultats que le président (Obama) a écourté la réunion et envoyé au repas officiel son vice-président Joseph Biden», commentait El Mundo. «Ce qui est certain, c'est que les Etats-Unis ne sont pas très impressionnés par l'influence, la collaboration et les bonnes manières de l'UE», ajoute le journal, citant le faible engouement des Européens à envoyer des troupes en Afghanistan et leur rôle marginal au sommet de Copenhague sur le climat. «Obama tourne le dos à l'Europe», titrait pour sa part le quotidien El Pais, tout en soulignant que le président américain préfèrerait que le sommet UE/USA coïncide avec le sommet de l'Otan prévu en novembre à Lisbonne.