Une instabilité chronique s'est installée au niveau de toutes les directions de l'Entv, surtout que l'on annonce un nouvel organigramme. Il faillait opérer des changements en catimini sans créer de conflits, car après plusieurs années d'installation, certains sous-directeurs avaient tissé des liens importants avec des décideurs et donc ils étaient difficiles à «dégommer». C'est ainsi, et selon certaines sources à la télévision, que le président-directeur de l'Eptv Abdelkader Leulmi, coupa ses relations avec le directeur de l'information, Brahim Seddiki. Ce dernier a la réputation d'être le tombeur du puissant Hamraoui Habib Chawki qui a été durant 9 ans à la tête de l'Eptv. Le limogeage de Seddiki de son poste, à la suite de l'affaire des archives, était pour lui une bouffée d'oxygène. Il a été remplacé par Nadir Boukabès qui avait été nommé à ce poste par HHC, avant d'être remercié, puis rappelé par Leulmi. Il y avait aussi, Mme Benrabah Kheïra, connue sous le nom familier de Leïla, la directrice de production qui a été accusée d'avoir des relations privilégiées avec les producteurs. Lors de la production de 15 documentaires sur la Révolution, Mme Leïla a été écartée de cette nouvelle mission et on lui confia simplement la gestion des affaires courantes de la production. Le nouveau directeur de la production n'est autre que Ramdane, l'ex-adjoint de Mme Leïla, chargé du visionnage des programmes. Auparavant, il a été procédé au remplacement du directeur de la programmation, M.Djamel Berabah, par M.Mustapha Khelifi. Ce dernier se chargera d'accueillir les producteurs mécontents. C'est lui, notamment qui réunit les cinq producteurs d'émissions de divertissement pour leur annoncer leur dispatching dans la nouvelle grille de l'année 2010. Le plus important changement dans cet organigramme, ce sont les finances. M.Boumehdi a été remplacé par Mme Berbar dont ont dit qu'elle est stricte dans la gestion des dossiers financiers. Elle occupe également le poste de DAG, directrice de l'administration générale. L'autre responsable, qui a fait les frais de ces changements différemment appréciés au sein même de l'Eptv, c'est Soraya Bouamama. Elle a été mise en congé et son poste de directrice des «émissions spéciales» a été confié à un ancien chef d'édition de Canal Algérie, Adlène Zerrouki. Même l'adjoint de Soraya Bouamama dans la conception des émissions politiques, Lazhar Mertla, a été également remercié, ainsi que la dernière et seule vraie émission politique de la Télévision nationale, qui a disparu et ainsi, plus de contact direct entre les journalistes, les ministres et les citoyens. Plus de questions audacieuses, plus de semblant de débat... La fin de cette émission a signifié inéluctablement la fin du semblant de liberté de ton de la télévision. Quoi qu'il en soit, une instabilité chronique s'est installée au niveau de toutes les directions de l'Eptv, surtout que l'on annonce l'installation prochaine d'un nouvel organigramme, avec de nouvelles directions. La situation risque alors de se corser au niveau de la «citadelle» du boulevard des Martyrs.