Le syndicat des enseignants du supérieur de l'Usto répondra, avant cela, à l'appel de l'intersyndicale pour la journée de protestation prévue le 9 mai prochain. L'université n'est décidément pas près d'en finir avec le mouvement de contestation. L'on croirait que la protestation est devenue un module qu'enseignants et étudiants se disputent à tour de rôle. En effet, après une longue accalmie, le campus d'Oran renoue avec la protestation et par ricochet la paralysie des différents départements. “Rejoindre l'appel lancé par l'intersyndicale de la Fonction publique pour une journée de protestation le 9 mai prochain. Grève ouverte à partir du 13 mai.” Ce sont là les principales décisions prises par la section Cnes de l'université des sciences et de la technologie d'Oran, réunie ce week-end pour débattre de la situation qui prévaut au sein des institutions. Les adhérents à cette section syndicale “exigent le respect du vote qui s'est déroulé et qui portait sur la grève ouverte à partir du 13 mai”. Il faut préciser à ce propos que deux courants se sont disputés au sein de ce syndicat par rapport à l'action idoine. En effet, une partie de la section a proposé “une grève d'une semaine reconductible”. Ils justifient ce choix par la nécessité de “donner aux pouvoirs publics le maximum de chances afin de répondre favorablement aux doléances des enseignants qui réclament une revalorisation de leurs salaires”. Cependant, une telle stratégie est jugée “loin d'être payante” par les autres syndicalistes de l'Usto qui pensent qu'il faut aller d'emblée vers une action d'envergure. Il semblerait que la plupart des enseignants sont pour une grève ouverte à partir du 13 mai prochain. Une véritable campagne d'information et de sensibilisation a été lancée au niveau de l'Usto par la section Cnes. Cette dernière compte mettre le paquet pour réussir les deux rendez-vous. D'abord, la journée de protestation le 9 mai prochain en guise de solidarité avec les syndicalistes de la fonction publique, ensuite le débrayage du 13 du même mois. Les enseignants du supérieur à Oran tablent sur une forte mobilisation. Selon les syndicalistes du Cnes, “des préavis de grève sont déjà déposés "localement" au niveau des administrations des universités et des différentes inspections du Travail”. Une façon de donner un caractère légal au débrayage et d'éviter de s'exposer aux représailles judiciaires en vogue ces dernières années pour mater les principaux secteurs “perturbateurs”. Le Cnes qui a habitué les enseignants à une forte mobilisation de la corporation récidive et promet de paralyser totalement les instituts de l'enseignement supérieur d'Oran. A. T.