Le projet de construction d'une agence postale à Iheddaden, initié depuis plus d'une année, n'a toujours pas démarré. Le service public dans la wilaya de Béjaia laisse à désirer. Ce ne sont sans doute pas les milliers de citoyens astreints à des chaînes interminables, qui vont nous contredire. Que ce soit à la poste ou dans n'importe quel autre service, les inconséquences sont les mêmes. Il faut jouer des coudes pour se faire servir, a moins d'avoir un coup de pouce interne. Le moindre besoin prend l'allure d'un calvaire. Et lorsque la bureaucratie fait des siennes, on imagine bien la pagaille. Cet état des lieux, peu reluisant, a fait réagir un député indépendant de la région. Ce dernier s'est intéressé à la situation particulièrement d'Algérie Poste. «Les usagers de la poste de Béjaïa trouvent des difficultés énormes», constate-t-il dans une déclaration rendue publique, hier. Et comme pour illustrer son constat, le député explique que «pour accéder aux guichets, des chaînes interminables sont quotidiennement constatées au niveau des différentes agences postales de la ville et celle du boulevard de la Liberté plus particulièrement. Des retraités, des fonctionnaires, des étudiants et l'ensemble des citoyens perdent ainsi beaucoup de leur temps pour effectuer la plus simple opération concernant les services de Algérie Poste». Dans sa plaidoirie pour l'amélioration de la situation, M.Meziane Belkacem souligne que «Béjaïa est en dessous de la moyenne nationale pour le nombre d'agences postales par nombre d'habitants». Aussi interpelle-t-il les pouvoirs publics sur le blocage du projet de construction d'une importante agence postale à Iheddaden (600 Logements). Ce projet a été initié depuis plus d'une année, mais force est de constater que les travaux de construction n'ont pas pu démarrer pour «une raison insolite» «Un kiosque affecté depuis plusieurs années à titre précaire et révocable empiète sur l'assiette de terrain choisie pour accueillir l'agence postale», note le représentant de la wilaya de Béjaïa qui soutient que «les démarches entreprises par les services de l'APC, de la daïra et de la wilaya de Béjaïa n'ont eu aucune suite concernant le terrain». Pendant ce temps «des milliers de citoyens continuent de subir les affres des chaîne d'attente pour une contrainte qui n'en est vraiment pas une». Dans la foulée, il interpelle les responsables concernés de près ou de loin pour la concrétisation du projet de l'agence postale d'Iheddaden sur «le devoir d'action en toute responsabilité et sérénité pour mettre fin à cette situation préjudiciable pour tous». Le député termine sa déclaration par une interrogation lourde de sens: «Si la délocalisation d'un kiosque pour libérer une assiette foncière pour une agence postale dure autant de temps, qu'en sera-t-il pour le couloir du projet de la pénétrante qui reliera Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest!» L'interpellation publique dont vient de faire preuve ce député indépendant, est-elle la conséquence d'un éventuel échec des pourparlers sur le sujet avec les autorités? On peut ne pas le penser, mais toujours est-il qu'à Béjaïa le dialogue et les commissions n'ont apparemment pas pu changer l'ordre des choses. Les parlementaires qui disposent de beaucoup de prérogatives doivent, dès à présent, penser à la création d'une commission d'enquête pour éplucher tous les dossiers en suspens. Ces derniers sont nombreux et sont aussi à l'origine du ralentissement du développement local. Le cas du gaz de ville est assez révélateur.