«Le ministre du Commerce, avec lequel nous sommes en négociations directes, mettra en place les mécanismes permettant de plafonner les prix des produits.» «Nous refusons les mouvements de protestation basés sur la violence et optons pour le dialogue et la concertation avec le gouvernement» a affirmé Abdelmadjid Sidi Saïd en marge de la mise en place de la première fédération syndicale des travailleurs des ports dont la première rencontre a eu lieu hier à Oran. Dans un discours, dissimulé, le secrétaire général de l'Ugta est revenu sur les dernières évolutions de la situation des travailleurs, en l'occurrence les mouvements de grève lancés par les syndicats autonomes. Sans pour autant faire dans la polémique, Sidi Saïd est entré implicitement dans le sujet en déclarant que la Centrale qu'il dirige est la première instance syndicale qui est visée à travers ce qu'il a qualifié de tentatives de déstabilisation. «Il existe des tentatives en vue de soulever les travailleurs contre l'Ugta», a-t-il lâché en substance. Ce n'était pas un autre Sidi Saïd, connu pour son parler direct. En effet, d'un ton sec, il récidive en coupant net l'herbe sous les pieds des détracteurs de l'Ugta. «Ceux qui disent que l'Ugta n'a pas arraché des acquis au profit des travailleurs se trompent, la preuve, l'augmentation des salaires décidée qui est le fruit d'un long travail» a-t-il rappelé avant de faire une rétrospective en affirmant que «cette augmentation du Snmg décidée en fin d'année passée a été annoncée auparavant par le Président de la République à Arzew (Oran) le 24 février 2009 lors de son discours à l'occasion de la célébration de la nationalisation des hydrocarbures». Sur sa lancée, le secrétaire général de l'Ugta est revenu sur la question des augmentations, le salaire de base et la faiblesse du pouvoir d'achat. «Même avec l'augmentation du salaire de base, les prix des produits augmenteront vu que la spéculation n'a pas cessé.» Tout compte fait, cette situation est loin d'être une mission aussi facile à prendre en charge vu la spéculation qui continue à régir le marché algérien. Selon Sidi Saïd, cette hausse et ses conséquences directes sont causées par le phénomène de la surenchère qu'il est plus que nécessaire de juguler. En clair, la Centrale syndicale, via son secrétaire général, appelle à plus de responsabilité. «Le ministre du Commerce, avec lequel nous sommes en négociations directes mettra en place les mécanismes permettant de plafonner les prix des produits.» Sur un autre plan, il a été procédé, hier, à la création de la première fédération nationale des travailleurs des ports algériens. Celle-ci est composée de 35 membres dont sept constituent le bureau exécutif.