Opéré en mars 2001, au CHU-Mustapha, pour une tumeur à la vessie, M.Z.S. est toujours en proie à un mal qui le ronge, chaque jour davantage. En effet, la première opération qu'il a subie n'a pas mis fin à ses souffrances et ce, faute d'un scanner qui pouvait alors établir avec exactitude son état. Sa famille insiste pour obtenir une imagerie, s'ensuivra alors une chimiothérapie qui le maintient dans un état stationnaire. Les douleurs du patient conduisirent sa famille à consulter un médecin privé, lequel l'opéra en août 2001, en procédant à l'ablation de la tumeur (de la grosseur d'une orange). Une radiothérapie ne mit pas fin aux douleurs persistantes, calmées, tant bien que mal, à coups de morphine (2000 DA : 4 boîtes). Un deuxième scanner recommandé par le professeur Bouzid du Cpmc révèle la nécessité d'une prise en charge à l'étranger. Cette dernière devant nécessairement avoir l'aval de la commission médicale nationale. Or, après avis en urologie, la commission décide qu'il n'y a pas d'indication de transfert pour soins, pour la simple raison qu'elle s'est basée sur un premier diagnostic, non alarmant...Pourtant, l'hôpital Saint-Louis en France avait, le 22 mai 2002, confirmé un rendez-vous pour une consultation en urologie. Rendez-vous annulé faute d'un avis favorable de la commission médicale nationale. Et c'est la famille du malade qui se retrouve seule, face au poids financier d'une prise en charge à l'étranger, coûtant près de 100.000 FF. «Car, tant qu'il n'y a pas de métastases osseuses et bien que son état aille en s'aggravant, nous gardons espoir», nous disent les parents du patient, lesquels lancent un SOS pour une prise en charge à l'étranger. Rappelons que la loi française est claire en matière de prise en charge financière dans le traitement de pathologie non mortelle. Les hôpitaux français ne peuvent les accueillir. Le seul moyen pour eux de se faire soigner - les hôpitaux ne disposant d'aucun budget spécial - c'est de compter sur la générosité des donateurs qui se mobilisent. «C'est délicat pour nous, mais chaque intervention a un coût, et les hôpitaux publics ne peuvent pas soigner gratuitement», explique le directeur général de l'assistance publique - hôpitaux de Marseille, Guy Vallet. Des accords bilatéraux ont été signés entre la France et des pays tiers (hors UE) pour accorder une couverture sociale à certains ressortissants, mais les conditions à remplir pour en bénéficier sont assez restrictives.