L'Union nationale des professionnels de l'éducation (Unpef) et le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) campent sur leurs positions. «La grève continue», a annoncé, hier, Chouguiet Mourad, vice-président de l'Unpef. Joint par téléphone, ce dernier a indiqué que l'option du débrayage a été prise au niveau des structures de base. «Cette résolution traduit une aspiration profonde de tous les enseignants. Celle d'exercer leur métier dans les conditions requises», a souligné M.Chouguiet. Cette position intervient alors que la chambre administrative de la cour d'Alger a ordonné la reprise immédiate des cours. Cette décision concerne l'Unpef et le Cnapest. «Pour le moment, nous n'avons rien reçu d'officiel», a affirmé le représentant de l'Unpef. Vu l'évolution de la situation, les deux syndicats tiendront aujourd'hui une conférence de presse au siège de l'Unpef à Alger. Cette conférence revêt une importance particulière. Elle renseignera sur les nouvelles résolutions prises par les grévistes. D'autant que les questions de fond restent encore posées. «Le nouveau régime indemnitaire est synonyme d'une augmentation de salaire qui ne règle le problème que partiellement», a fait remarquer M.Chouguiet. Aussi, l'Unpef et le Cnapest réclament des mesures concrètes sur trois dossiers. Il s'agit du statut particulier de l'enseignant, de la médecine du travail et de la gestion des oeuvres sociales. Pour sa part, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration a dénoncé «les pressions administratives» que subissent ces structures dans certaines wilayas du pays. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le Snapap a annoncé sa décision de poursuivre la grève. «Le conseil national a pris la résolution de maintenir la mobilisation et le débrayage jusqu'à la satisfaction des revendications légitimes par l'administration», a affirmé le Snapap. Pour ce dernier, ces revendications s'articulent autour de l'amélioration du pouvoir d'achat du personnel de l'éducation. Aussi, le Snapap revendique la réintégration de tous les retraités dans leurs postes. La prise en charge du volet social des travailleurs du secteur fait également partie des préoccupations du Snapap. Selon ce syndicat, la première semaine de grève a atteint un taux de 98% à l'échelle nationale.