Il n'est pas certain que le recours à l'importation des viandes et autres produits sera suffisant pour juguler la hausse des prix. Le gouvernement annonce des mesures en prévision du prochain Ramadhan afin de réguler le marché des produits alimentaires. Cette année le gouvernement a décidé de se préparer avec énergie pour accueillir le mois sacré du Ramadhan qui est annoncé à la fin de la première décade de septembre prochain. Cette action, qui a lieu plus de six mois avant le début du mois de jeûne, se veut énergique et surtout efficace afin d'éviter le phénomène de hausse des prix devenu récurrent. Ainsi, plusieurs mesures de régulation des prix des produits alimentaires de large consommation sont prévues pour lutter contre la spéculation et la hausse des prix durant ce mois sacré, a annoncé jeudi le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. A cet effet, des mesures ont été décidées lors d'un conseil interministériel pour éviter une nouvelle flambée des prix sur les marchés. Parmi les mesures arrêtées, l'autorisation d'importer 10.000 tonnes de viande ovine fraîche. «Pour les mois de juillet et août prochains, nous allons autoriser l'importation de 10.000 tonnes de viande ovine fraîche», a déclaré le ministre. La viande, ovine essentiellement, est un produit très demandé, sinon incontournable pendant le Ramadhan. Ses prix connaissent, régulièrement hélas, de très fortes hausses durant cette période, privant les ménages modestes de repas dignes, correspondant à la tradition de ce mois sacré. En outre, la Société de gestion des Participations de la production animale (SGP Proda) a été chargée de constituer un stock «suffisant» en viande blanche en achetant localement et d'importer le citron pour le Ramadhan. Pour rappel, en 2009, les prix du citron avaient atteint le pic de 400 DA le kilogramme pendant cette période de jeûne. Pour le premier produit, il faut dire que beaucoup de foyers, aux revenus modestes, y ont recours, car ne pouvant pas s'offrir de la viande rouge qui atteint des prix exorbitants durant cette période, ni encore moins le poisson, même bleu comme la sardine qui d'ailleurs, n'est pas beaucoup appréciée pendant cette période. Mais, peut-on imaginer, pour nombre de foyers, un repas sans viande aucune durant cette période. Hélas, ils existent. Pour le second, la soudaine pénurie de citrons avait été, rappelons-le, causée par un printemps pluvieux en 2009 qui avait dégarni les arbres fruitiers, en particulier les citronniers, de leurs fleurs porteuses des futurs fruits tant appréciés pour la dernière touche d'un plat avant sa consommation. D'où une certaine spéculation qui refusait de dire son nom mais qui avait agressé notre porte-monnaie... rappelez-vous!