Le Snapap qualifie la bipartite de «non-événement». Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) menace d'entamer un mouvement de grève nationale illimitée, et ce, à partir du mois de novembre prochain. L'annonce a été faite, hier, par M.Malaoui, secrétaire général du syndicat devant le Conseil exécutif national. En évoquant la plate-forme des revendications, M.Malaoui insiste sur trois point «primordiaux»: le logement, l'augmentation des salaires ainsi que l'application du statut particulier pour les fonctionnaires de l'administration publique. Le SG du Snapap n'y est pas allé par quatre chemins pour stigmatiser la «marginalisation programmée» des syndicats autonomes par le gouvernement, qui a préféré dialoguer avec «de faux représentants syndicaux», au détriment des intérêts des travailleurs. Allusion faite, à la Centrale syndicale de Sidi Saïd «l'enfant gâté de l'administration». «Ce choix ne pourra qu'exacerber une situation déjà largement complexe» . Afin d'argumenter sa position, M.Malaoui use d'un discours politique en comparant les «faux syndicalistes» «aux délégués taiwan des ârchs». L'Ugta «a choisi de tourner le dos aux travailleurs, en cautionnant la politique économique du pouvoir. Ce dernier le lui rend bien», estime M.Malaoui qui évoque à titre de preuves «les 2 milliards de centimes octroyés à l'Ugta à titre de subvention pour l'année en cours». Le Snapap qualifie la bipartite qui se tiendra demain de «non-événement» et «sous forme d'avertissement», il menace de divulguer «toutes les vérités sur la fraude massive ayant marqué les élections législatives du 30 mai dernier, si le pouvoir persiste à nous ignorer». Des vérités, ajoute-t-il, qu'«on a préféré taire, jusqu'à aujourd'hui, dans l'intérêt national». Le Snapap joue-t-il la carte du chantage politique pour faire aboutir ses revendications, à défaut d'assurer une adhésion massive à ces mouvements de protestation ? En tout cas, les représentants des fédérations membres du Snapap, se sont montrés peu prolixes et très réticents quant aux actions futures qu'ils compteraient mener pour cette rentrée sociale, préférant attendre «les résultats du sondage qui va déterminer la position des travailleurs». Notons enfin qu'une crise sérieuse secoue le Snapap ces derniers jours. A l'origine un communiqué de presse datant du 30 août, informant la base militante de l'élection de M.oumkhila au poste de secrétaire général du syndicat, lors de la réunion du conseil national tenue les 28 et 29 août. Hier, M.Malaoui a formellement démenti l'information. L'on apprend que ce dernier vient de porter plainte contre «le SG autoproclamé du Snapap».