Primes, statut et retraite, ce sont les trois revendications des agents communaux. Du 26 au 28 avril, ce sera la grève des agents communaux. C'est ce qu'a indiqué hier le porte-parole du Conseil national du secteur des communes (Cnsc), M.Ali Yahia. Ce mouvement intervient après celui observé les 30 et 31 mars dernier. Aucune revendication n'a été satisfaite et les agents communaux ont décidé de durcir le ton. Ainsi, ils ont décidé d'entamer une grève de trois jours. M.Ali Yahia, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse tenue à la Maison des syndicats à Alger, s'est dit «choqué par le communiqué émanant, le 31 mars dernier, du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales faisant état de l'installation d'une commission dont la tâche consiste à finaliser le statut particulier et le régime indemnitaire des agents communaux». Le conférencier a tenu à préciser que «cette commission est installée depuis l'année 2007 et n'a donné aucun résultat à ce jour!». Pis encore, «aucun cadre ni même un représentant des agents communaux n'est associé à cette commission pour participer à l'élaboration de ses décisions», s'exclame-t-il. Le porte-parole du Cnsc a fait savoir que «ladite commission va donner ses résultats probablement le 13 ou le 14 avril prochain. Quel que soit le résultat, on ne peut l'accepter sans avoir associé les premiers concernés, en l'occurrence, les agents des communes». Poursuivant son plaidoyer, M.Yahia a indiqué que «le plus haut salaire de l'administration est d'à peine 30.000 DA. Les éboueurs perçoivent un salaire de 9000 DA». En participant à la grève, «les travailleurs ont subi une pression et des menaces de la part de l'administration. Ils nous ont menacés de licenciement et de ponction sur salaires», a dénoncé l'orateur. Ce dernier regrette, en outre, «le recours à l'intimidation et à la répression pour casser un mouvement pacifique et empêcher par là même les travailleurs d'exercer le droit à la grève». A présent, ils sont plus de 500.000 employés dans les 1541 communes réparties à travers le territoire national. Il y a aussi des centaines d'agents embauchés dans le cadre du pré-emploi et du filet social. Ces deux dernières catégories sont, selon le conférencier, «surexploitées, puisque ces agents touchent un salaire de 3000 DA alors qu'ils bouclent leurs huit heures de travail!» Pour le Cnsc, la grève demeure le dernier recours pour la prise en charge des revendications. Pour rappel, ce syndicat revendique la promulgation du projet de statut particulier des agents communaux et le régime indemnitaire. Il tient également à la révision de la classification catégorielle des communaux, à la revalorisation et à l'attribution d'autres primes et indemnités pour les travailleurs communaux et des corps communs. Il appelle aussi à la revalorisation et à l'actualisation de la prime de rendement ainsi qu'au maintien de la retraite sans condition d'âge.