Les pays producteurs de gaz veulent obtenir un prix plus élevé en commercialisant ce produit. «La baisse de la production gazière est tributaire de l'adhésion, au Forum des pays exportateurs de gaz naturel, de deux importants producteurs mondiaux, les USA et l'Australie qui ne sont pas encore membres.» C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Il explique que toute réduction de la production de gaz est synonyme de suicide. «Les pays développant le gaz non conventionnel, les USA et l'Australie, prendront notre place», a-t-il expliqué à la clôture du 10e Forum des pays exportateurs de gaz, tenu hier à Oran. Il s'est achevé sur un goût particulier. La proposition défendue par l'Algérie a eu le consentement du reste des membres composant le Fpeg qui se sont rencontrés hier à Oran lors d'une réunion qui a suscité l'intérêt et attiré les grandes chaînes et agences de presse mondiales. Les prix du gaz naturel sont indexés en parité avec le prix du pétrole. Cela dit, le prix du Mbtu (unité de mesure de gaz) reviendra désormais, à 13 dollars. L'application de cette décision adoptée à Oran appartient à chaque pays de par ses capacités de production pour trouver des mécanismes adaptés à son entrée en vigueur dans un délai qui n'a pas été décidé. Le Forum des pays exportateurs de gaz qui a eu comme référence de base l'étude effectuée par l'Algérie, a tenu ses promesses en prenant en compte les dernières évolutions du marché et du choc gazier. Depuis 2008, le ministre algérien n'a eu de cesse d'appeler à la révision de la politique gazière tout en prenant acte des intérêts communs et des pays consommateurs et producteurs. Il est tenu compte du développement, par les USA, du gaz non conventionnel produisant un combustible en quantité vendu librement dans le marché spot à faibles prix. Ce sont là autant de paramètres qui ont poussé les membres du Fpeg à la prise de la décision indexant le prix du gaz sur celui du pétrole. A cela viennent se greffer autant d'autres atouts dont les avantages environnementaux du gaz naturel liquéfié. Dans la déclaration qui a sanctionné les travaux de la réunion des ministres, il a été décidé d'adopter le logo du Forum ainsi que la tenue du premier sommet en 2011. L'adhésion en qualité de membres permanents ou observateurs des autres pays producteurs est ouverte, relève t-on dans le même document tout en soulignant que la sécurité énergétique, à travers les investissements et l'échange technologique sans barrières non justifiées. La réunion d'Oran a abouti à l'adoption du principe de lancement d'un cadre de développement stratégique de production en gaz en accord avec le Forum et la mise en place d'un groupe de travail devant concorder ses efforts avec le secrétariat général du Fpeg assuré par Leonid Bokhanovski. Ce groupe prendra à sa charge l'élaboration d'un plan quinquennal.