Le Forum des pays exportateurs de gaz a donné un large aperçu du choc gazier tandis que la 16e Conférence mondiale du gaz prédit la stabilité des prix en 2013. Le président-directeur général par intérim de la Sonatrach a déclaré que «les contrats gaziers algériens, qui sont de 10 ans et plus passeront à 5 ans et plus» ajoutant que «chaque contrat a sa forme spécifique tandis que cette nouvelle politique, qui sera négociable, prendra en compte les prix du gaz et la durée des contrats». L'Algérie semble plus que décidée à passer à l'action en mettant en application les résolutions qui ont été entérinées par le 10e Forum des pays exportateurs de gaz tenu à Oran le 19 avril dernier, notamment en optant pour des contrats de moyen terme au lieu de ceux à long terme tel qu'il est d'usage. Ainsi, le prix du gaz occupera une place importante dans la nouvelle politique commerciale du gaz. Autrement dit, les cours du combustible seront revus selon les capacités de production de chacun des pays membres du Forum. Le président-directeur général par intérim de la Sonatrach a déclaré, à la clôture du 16e GNL, que «les prix seront indexés en parité avec les prix du pétrole». Cette mesure, qui a été prise à Oran, a eu l'adhésion des pays exportateurs de gaz dont le Qatar et le Nigeria, deux importants producteurs de GNL. Cette mesure a été prise sur proposition de l'Algérie qui a présenté une étude révélant toutes les tares du marché gazier en décroissance constante depuis 2008 et ce, à la faveur de l'arrivée sur le marché mondial, du gaz non conventionnel développé par les USA. Cette étude a démontré en outre, que «la décroissance se poursuivra jusqu'en 2013 avant que le gaz ne retrouve sa courbe normale», a affirmé Abdelhafid Feghouli. Pour y faire face, les pays producteurs de gaz dont l'Algérie, ont élaboré une stratégie dans laquelle le volet commercial occupe une part importante. L'enjeu réside essentiellement dans la sécurité des approvisionnements en gaz des pays consommateurs. A cet effet, les pays exportateurs de gaz se sont enga gés à ne point réduire la production afin d'alimenter le marché international. Dès lors, les pays consommateurs, en particulier l'Europe, sont, à l'avance, rassurés qu'ils seront constamment alimentés. «Cette sécurité des approvisionnements est payante», a expliqué le président-directeur général par intérim de la Sonatrach. La panique qui a gagné toute l'Europe lors de la crise russo-ukrainienne ne sera pas rééditée, rassure-t-on. Du moins par les pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz, qui ont affiché ainsi, leur option pour une politique de développement de leur industrie gazière. A titre d'exemple, l'Algérie élargit ses capacités de stockage. Deux trains «gaz naturel liquéfié», en chantier, seront bientôt livrés. La finalité est d'atteindre la production de 85 millions m3/an, la production algérienne actuelle étant de 65 milliards de mètres cubes.