Outre un lycée sportif, la wilaya de Mila va bénéficier d'un centre de préparation des équipes nationales et régionales. «Un texte de loi contre le phénomène de la violence sera soumis prochainement au Conseil du gouvernement en vue de son adoption», a affirmé hier, Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, au cours d'une rencontre avec les présidents de clubs amateurs de la wilaya de Mila. Les confrontations violentes entre supporters s'intensifient, à la fois dans les stades et en dehors. Les forces de sécurité ont dû renforcer leur présence lors des matchs de football. Sur un autre plan, il a déclaré que la wilaya de M'sila est désignée comme wilaya pilote dans le cadre de la mise en oeuvre du programme, initié par le ministère de la Jeunesse et des Sports, projetant de créer les écoles de football. Insistant sur le sport scolaire et la formation au niveau des clubs amateurs, le ministre a promis dans ce contexte la création d'un lycée sportif. Outre un lycée sportif, la wilaya de Mila va bénéficier d'un centre de préparation des Equipes nationales et régionales, qui sera implanté au niveau de la commune de Baïnan au nord de la wilaya. Toutefois, le ministre exhorte les responsables des clubs et les autorités locales à faire l'inventaire de leurs besoins en matière de formation de jeunes. «Par manque d'alternatives à la hauteur de leur aspiration, au niveau des maisons de jeunes, ces derniers préfèrent aller ailleurs. Que les cafés soient bondés de jeunes, c'est regrettable», a déploré, le ministre à l'ouverture des travaux de la conférence nationale «des cellules d'écoute et de prévention et les chargés d'information». A ce rythme, les milliers de projets construits dans le cadre de la politique nationale de la jeunesse risquent de tomber à l'eau indiquera en substance le ministre. «Les maisons de jeunes ne doivent pas fonctionner comme n'importe quelle structure administrative, elle doivent être en permanence au service des jeunes», a ajouté M.Djiar qui n'a pas manqué de dénoncer que des structures de jeunes continuent d'utiliser des moyens de communication dépassés. «On utilise encore les dépliants, du reste révolus, alors qu'on sait pertinemment que l'image est un moyen plus attractif et efficace», fait savoir M.Djiar. «Une touiza nationale pour les jeunes ne s'est jamais faite autant sentir qu' en ce moment» a admis le ministre. Poursuivant sa visite de travail et d'inspection, le ministre s'est rendu à la périphérie sud de la wilaya où il a reçu des explications sur le projet de réalisation et équipement d'un camp de jeunes dont les travaux ont été lancés au début du mois de mars dernier. Erigé sur un sol rocailleux, sis sur les hauteurs surplombant le chef-lieu de la wilaya, le projet en question, d'un montant de 55 millions de DA, s'étalera sur une assiette de 12 ha. Sur les lieux, le ministre a inauguré le complexe de proximité au niveau de la localité Yahia Benguecha. Après Ferdioua, le ministre s'est rendu à Tassadort Hadada et à Zareza, les deux communes les plus pauvres et enclavées parmi une trentaine que compte la wilaya de Mila. C'est la première fois que les habitants de ces localités accueillent une délégation ministérielle. Au cours de la décennie noire, ces deux localités, situées à cheval entre les trois wilayas de M'sila, Sétif et Jijel, ont vécu l'enfer. Aujourd'hui, le calme revenu, une maison de jeunes y a été même visitée par le ministre tandis qu'une autre a été inaugurée à Zareza. Une localité dont le siège d'APC et le parc communal furent brûlés alors que la moitié de la population avait quitté les lieux par peur des représailles terroristes.