Un dispositif sécuritaire très discret a été déployé sur les lieux. Les commerçants du désormais ex-marché de Triolet, sis à Bab el-Oued, ont squatté, hier matin, le siège de l'APC, dans une énième tentative pour «obliger les autorités locales à régler définitivement (leur) situation». Un dispositif sécuritaire très discret a été déployé sur les lieux (trois camions de police seulement et une dizaine de CNS). Ce squattage s'est déroulé dans le calme, si ce n'est cet accrochage entre un commerçant et un agent de l'ordre public, qui a failli dégénérer, n'était l'intervention CNS. «Notre rassemblement est pacifique, nous sommes contre la violence», lance un citoyen. Un policier répond: «Nous avons pour mission de préserver l'ordre public.» Une fois les intentions des uns et des autres connues, il a été demandé aux commerçants de désigner un groupe de cinq représentants, en vue de rencontrer le wali délégué de BEO. «Nous voulons voir M.Nourani, le wali d'Alger», exigent les protestataires. Et pour cause: «Il est le seul habilité à débloquer cette situation, au demeurant insoluble depuis presque une année», explique un représentant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), section de Bab el-Oued, lequel dément par là même les déclarations de M.Nourani, faisant état d'une série de rencontres avec les commerçants de BEO. «Il n'a jamais répondu à nos différentes demandes d'audience. Il se prend pour le président de la République», ajoute notre interlocuteur. 12h00. Les commerçants acceptent d'évacuer dans le calme le siège de l'APC. La délégation désignée a rencontré dans un premier temps le secrétaire général de la commune. Aujourd'hui, elle a rendez-vous à dix heures chez le wali délégué de BEO, M.Kadhi. En attendant peut-être une réaction de M.Nourani. Notons que les commerçants de Triolet, exigent l'indemnisation de tous les sinistrés des inondations du 10 novembre. Ils refusent en d'autres termes la liste communiquée par le wali délégué d'Alger, comportant 253 bénéficiaires. «Le wali d'Alger a recensé au lendemain des inondations 450 sinistrés, qu'il assume ses engagements», nous déclare un représentant de l'Ugcaa. Et d'ajouter que «les commerçants de Triolet sont solidaires et refusent toute exclusion». Par ailleurs, selon notre interlocuteur, les représentants de la section de Bab el-Oued au sein de l'Ugcaa ont été forcés de remettre leur démission. «On nous considère comme des éléments perturbateurs», ajoute ce dernier. Du côté des autorités locales, l'on demeure «intraitables» sur la question des indemnisations. «Nous ne dédommagerons que 253 commerçants», a déclaré récemment M.Kadhi arguant le fait que les «enquêtes ont fait ressortir que des fonctionnaires exerçant dans ladite APC, et au niveau d'autres administrations ont été introduits sur la liste des sinistrés». Affaire à suivre.