Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), confirme l'arrêt de la grève qui a débuté le 11 mai 2002. Néanmoins, le Cnes accueille avec prudence les mesures nouvellement proposées puisqu'il ne les considère que comme une réponse urgente à la plate-forme de revendications. Selon ce syndicat, les propositions des pouvoirs publics ne peuvent être significatives que si elles sont suivies d'une revalorisation réelle du métier de l'enseignant chercheur et l'élaboration du statut spécifique de ce dernier. Le communiqué stipule également que le Cnes reste sur sa faim en matière de logement qui n'aurait, jusqu'à présent, pas vu de solutions claires à la hauteur de celles déjà reçues en 1998. De même pour ce qui est de la démocratisation de la gestion de l'université qui passe par l'élection des responsables pédagogiques et scientifiques. Comme tous les syndicats autonomes, le Cnes se dit frustré dans son droit à la négociation du fait qu'il n'a pas été directement associé à la teneur des réponses apportées. Dans son communiqué, le Cnes appelle ses adhérents à reprendre le travail et à revendiquer le respect des normes pédagogiques en exigeant que la programmation des cours et examens se fasse dans le cadre des comités pédagogiques dans lesquels devront s'exprimer les délégués des étudiants. Il est également demandé à l'administration des établissements universitaires de respecter la réglementation et de créer le climat nécessaire pour que le retour à une activité normale ne se fasse pas dans la précipitation et au détriment des étudiants comme il est demandé aux administrations de reporter les concours pour permettre aux nouveaux sortants de participer. Le Cnes, qui tiendra son conseil national le jeudi 31 octobre et le vendredi 1er novembre, demande à toutes les sections syndicales des établissements universitaires de faire le bilan organique de la grève. Ce bilan devra être dressé selon un canevas précis. Il est mentionné que les mesures disciplinaires de gel et de retrait de la couverture syndicale seront appliquées aux sections ou aux délégués ne s'étant pas conformés au statut du Cnes durant le conflit.