On peut rêver jusqu'au bout. Oui. Le rêve de voir les Verts au deuxième tour est permis. Imaginez, que ce mercredi 23 juin 2010 à 17h, le rêve deviendrait réalité. Imaginez que le stress, l'anxiété et l'angoisse qui vous ont envahi à l'heure du match, lorsque vous yeux sont virés sur votre petit écran, cèdent leur place aux éclats de joie. L'arbitre belge, Frank de Bleeckere, siffle la fin du match Algérie -USA avec, à la clé, une victoire des Verts qui leur permettra d'arracher une qualification historique au deuxième tour du Mondial sud-africain. Imaginez toute cette joie. Imaginez tout un peuple unis qui scande un seul slogan, comme un seul homme et comme une seule voix: «One, two, three, viva l'Algérie». Imaginez des rues grouillantes de monde comme des fourmilières. Les rues, qui à l'heure du match étaient désertées se retrouvent, soudainement envahies par les éclats de joie. Tous ensemble, sans distinction de sexe, d'âge, ni du milieu social. Pauvre et riche, homme et femme, vieux et jeunes garçon et fille se serrent les mains et expriment leur fierté de cette équipe. Ils chantent. Ils dansent. Ils pleurent de joie. Chacun exprime sa joie comme il peut et comme il veut. Des Algériens fiers de leur patrie, fiers d'avoir vécus cette journée, fière d'aimer cette nation. Imaginez une joie, encore mieux que celle vécue après la victoire de Gigon, en Espagne, contre l'Allemagne en Coupe du Monde de 1982, même mieux que celle qui a suivi la bataille d'Om Dourmane, lorsque les Fennecs ont battu l'Egypte (1-0), en assurant leur qualification au Mondial 2010. La joie de tout un peuple qui a autant souffert pendant toute une décennie. Un peuple dignement représenté par 11 jeunots sur un terrain de football. Un message clair aux ennemis de l'Algérie. Un message pour tous les jaloux de l'Algérie. Les scènes de liesse dépasseraient les frontières. Des scènes qui traverseraient la Méditerranée. Toutes les capitales du monde où se trouvent des Algériens vibreront sous les: «One, two, three, viva l'Algérie». Nos immigrés pourraient, ainsi, fêter la victoire de la terre de leurs ancêtres, leur pays d'origine, le pays du coeur, et ainsi prouver, que loin des yeux n'est pas loin du coeur. Ces mêmes chants seront récités dans tout le Maghreb comme ce fut le cas lors de la qualification au Mondial 2010. Ça sera une occasion de confirmer encore que le football réunira le «Grand Maghreb», que les politiques n'ont pas réussi à unifier. Tunisiens, Libyens, Maro-cains, Mauritaniens sortiraient tous pour exprimer leur joie. Alors souhaitons que ce rêve devienne réalité.