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L'Algérie 48 ans plus tard
LE POSTCOLONIALISME DANS LES PAYS AFRICAINS
Publié dans L'Expression le 19 - 07 - 2010

Comme à son habitude, le Pr Ch. E. Chitour a commis un remarquable article paru dans L'Expression du 15 juillet dernier et intitulé: «Le postcolonialisme en action.» L'auteur analyse avec force références la volonté exprimée par la France d'essayer de reconquérir l'Afrique, de plus en plus convoitée par les EUA, la Chine, l'Inde, le Brésil et d'autres pays européens qui sont à la peine face à une mondialisation dont ces derniers n'ont pu anticiper les effets pervers qu'elle produit aujourd'hui sur eux. Ce n'est pas le lieu de dresser un inventaire des aspects positifs et négatifs des 50 ans d'indépendance que viennent de fêter les Etats de l'ancienne Afrique Noire française.
Le Pr Chitour pointe d'un doigt accusateur les élites dirigeantes prédatrices qui ont siphonné l'essentiel des ressources de leur pays (le Sénégal frère constitue cependant une exception) et les responsables français qui se sont succédé depuis le début des années 1960 pour installer ou adouber les régimes africains, si ce n'est pour coopter depuis l'Elysée les satrapes qui devaient y officier.
L'Algérie est un pays totalement indépendant
Dieu merci, non seulement l'Algérie n'a jamais été dirigée par des responsables désignés depuis l'extérieur (comment du reste eût-il pu en aller autrement au pays du million et demi de martyrs) mais, jamais aussi, depuis son indépendance, notre pays n'a paru aussi libre et aussi détaché de quelque allégeance que ce soit vis-à-vis de quelque puissance que ce soit. Le gouvernement algérien, sous l'impulsion de son Premier ministre, a fait le choix de l'indépendance et opté résolument pour la diversification de ses partenaires. L'Algérie entretient des relations denses et de confiance avec l'ensemble des Etats membres de l'UE, comme vient encore de le rappeler le chef de la diplomatie italienne, F. Frattini (Cf. L'Expression du 15 juillet 2010). Elle s'apprête à accueillir tous les investissements étrangers, de quelque pays dont ils émanent mais à condition qu'ils soient créateurs d'emplois et de richesses et qu'un véritable transfert de technologie soit réalisé au profit des entreprises algériennes, à mesure du reste que celles-ci sont mises à niveau de façon satisfaisante. L'Italie, la Corée du Sud, la Malaisie, le Brésil, l'Inde, l'Afrique du Sud et d'autres pays se sont engagés à respecter le cahier des charges algérien.
Les entreprises chinoises sont les bienvenues, mais elles doivent se conformer aux normes de sécurités édictées par les pouvoirs publics, lesquelles n'ont d'autre objectif que de protéger un consommateur algérien bien démuni. L'Algérie met également en oeuvre un partenariat stratégique avec les Etats-Unis (hors secteur des hydrocarbures) et développe une coopération militaire nécessaire avec la Russie, même si notre pays n'a pas d'ennemi,- mais il est aussi le 2e pays d'Afrique par sa superficie- et possède des frontières communes avec sept Etats. L'Algérie n'entend dépendre de personne et n'a besoin de personne en particulier. Elle n'entend également être la chasse gardée d'aucune puissance supposée ou réelle. La mondialisation des échanges, l'émergence de nouvelles puissances économiques, la position géostratégique de notre pays en Méditerranée (entre autres, en tant que fournisseur de gaz naturel pour l'ensemble de l'Europe); l'ensemble de ces facteurs lui permet de traiter sur un pied d'égalité avec l'ensemble des Etats du monde.
L'Algérie doit cependant, se garder de toute infatuation ou arrogance dans un monde interdépendant, à l'évolution imprévisible, et veiller, au contraire, à sécuriser tous les IDE qui répondent à nos attentes (ce qui ne signifie pas que le gouvernement doit s'interdire de modifier la loi, lorsque l'intérêt supérieur du pays ou des exigences financières irrépressibles le commanderaient). Mais primauté doit rester à la stabilité de la règle de droit, car il y va de la crédibilité et de la notoriété de notre pays.
L'Algérie, un modèle pour les pays africains
Si les pays africains, encore otages des réseaux parallèles de la «Françafrique», ont besoin d'une inspiration, la politique actuelle de l'Algérie pourrait leur servir de modèle. Qu'on en juge: plus de 530 milliards de dollars inscrits dans deux plans quinquennaux (18 fois le montant du grand emprunt national français) qui vont permettre de développer notre pays, moderniser ses infrastructures, construire des centaines de milliers de logements, créer des centaines de milliers d'emplois durables. Ces sommes colossales n'ont pas pris le chemin de paradis fiscaux ayant pignon sur rue ni de quelque établissement off shore en rupture de ban avec la communauté financière internationale. La gestion de nos réserves de change est des plus rigoureuse, n'en déplaise à un ancien chef de gouvernement qui se laisse aller de plus en plus souvent à la désinformation; le fonctionnement du Fonds de régulation des recettes est transparent, tandis que les placements financiers de l'Algérie dans le monde sont sécurisés, grâce notamment à la diligence du Premier ministre. Si d'ailleurs tel n'était pas le cas, il y a belle lurette que le FMI, qui suit désormais tous les Etats à la trace, aurait tiré la sonnette d'alarme.
Certes, il y a la corruption, mais outre que celle-ci n'est pas l'apanage de notre pays, une guerre sans merci lui est désormais déclarée: renforcement des moyens des services d'investigation de l'administration fiscale, radiation du Cnrc de dizaines de milliers de fraudeurs au commerce extérieur, taxation des signes extérieurs de richesses (des redressements fiscaux importants viennent de frapper des personnes qui s'autoproclamaient intouchables), instauration de règles très rigoureuses pour la passation des marchés publics (même si cela doit se payer d'un surcroît de bureaucratie).
Certes, il faudra aller plus avant dans la moralisation de la vie publique et celle des affaires, comme par exemple renforcer les moyens humains et matériels de l'IGF, réhabiliter les fonctions originelles de la Cour des comptes, mettre en place l'organe national de prévention et de lutte contre la corruption institué par la loi du 20 février 2006 et lui donner les moyens de son indépendance. Mais le gouvernement est irréversiblement engagé sur une voie vertueuse, dont gagneraient à s'inspirer les Etats africains, s'ils veulent, enfin, sortir de la situation calamiteuse qu'a si bien décrite le Pr Chitour.
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