Les personnels de la santé sont invités à prendre soin des patients mais aussi du matériel. Les personnels en charge de l'imagerie médicale dans les structures hospitalières sont appelés à veiller, désormais au contrôle de qualité en utilisant des appareils médicaux. Les physiciens médicaux sont même contraints à ces nouvelles obligations par un décret comportant plusieurs instructions. Le texte a été paraphé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. «Les physiciens médicaux de santé publique sont chargés, notamment de procéder selon un protocole écrit et documenté, au contrôle de qualité des appareils de diagnostic et de traitement», peut-on lire dans le Journal officiel numéro 4372 du 14 juillet 2010, relatif aux dispositions applicables au corps des physiciens médicaux de santé publique. Selon le même document, trois grades seront concernés par ces dispositions. Il s'agit du grade de physicien médical de santé publique, de physicien médical principal de santé publique et de physicien médical en chef de santé publique. Ces professionnel seront, également censés de calculer la distribution de la dose d'irradiation administrée aux patients à des fins de diagnostic ou de traitement en médecine nucléaire. Il est aussi noté dans le même décret que les physiciens médicaux seront chargés de gérer les produits et déchets radioactifs, de participer à la détermination des caractéristiques physiques des appareils de traitement ou de diagnostic. Les physiciens médicaux principaux de santé publique sont chargés d'introduire les données physiques des faisceaux cliniques et les données anatomiques dans les systèmes de planning de traitement. Ils sont également appelés à élaborer, de mettre en oeuvre et d'assurer le suivi des protocoles de contrôle des appareils et du programme d'assurance qualité en radiothérapie, médecine nucléaire et imagerie médicale. Ces professionnels sont, en outre, tenus de participer à la sélection, à la réception et à la calibration des instruments de mesure de doses de radioactivité et de veiller aux activités de radioprotection. Il leur a été indiqué aussi de préparer les cahiers des charges destinés à l'acquisition d'appareils de diagnostic, de traitement et de tous les équipements spécifiques utilisés dans les domaines de la radiothérapie, de la médecine nucléaire et de l'imagerie médicale. Ce décret intervient, faut-il le dire, dans un contexte particulier marqué par un manque remarquable de matériels médicaux dans plusieurs établissements hospitaliers, selon les déclarations des professionnels de la santé publique. Pas plus que la semaine dernière, un citoyen volant faire une radio à l'hôpital de Tizi Ouzou précisément au sanatorium de Redjaouna, a été surpris par la réponse des responsables de l'établissement lui annonçant que l'appareil avec lequel devrait se faire son bilan est en panne.