Le président américain Barack Obama a déclaré que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque aux Etats-Unis. Un enjeu électoral. Environ 4000 km séparent Ground Zero du Nevada, Etat du Sud-Ouest américain où les mormons sont plus nombreux que les musulmans. Et pourtant, le projet de construction d'un centre communautaire islamique près du lieu des attentats du 11 septembre 2001 à New York est devenu un enjeu dans la course sénatoriale qui s'y déroule en vue des élections de mi-mandat. Pourtant, les médias américains continuent de se passionner pour le dossier de la mosquée qui doit être construite près du site de Ground Zero, à Manhattan. Il semble, en effet, que le gouverneur de l'Etat, David Paterson, devait rencontrer les responsables du projet de mosquée et de centre culturel islamique hier ou au plus tard cette semaine. Le but de la rencontre serait de leur offrir un autre site que celui tant controversé pour ériger le fameux centre, afin de mettre un terme à la polémique. Or, plusieurs médias américains rapportent que les responsables du projet n'ont aucunement l'intention de se plier à la demande. Rappelons que même le président américain Barack Obama a été touché par la controverse, lui qui a déclaré vendredi dernier qu'il appuyait l'initiative et que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque aux Etats-Unis. Or, de nombreux politiciens, dont des hauts responsables démocrates, ont dit ne pas partager cette opinion du président. A ce titre, on peut citer Harry Reid, numéro un des démocrates au Sénat, qui s'est désolidarisé d'avec le président Barack Obama, qui a défendu la semaine dernière la légitimité de la construction d'une «mosquée» à proximité de Ground Zero. Au début du mois d'août, des commissaires de la ville de New York ont refusé de donner le statut de bâtiment patrimonial à un édifice qui se situe près de Ground Zero, l'immeuble du 45-47 Park Place. Cette décision laisse toute la latitude voulue aux promoteurs qui veulent y construire le nouvel édifice controversé. Plusieurs citoyens américains ainsi que des organisations sont intervenus dans les médias et sur la place publique lors des dernières semaines afin qu'un tel statut soit accordé au bâtiment. Les détracteurs du projet estiment que le fait de construire un centre culturel islamique et une mosquée si près du site des attentats du World Trade Center est une insulte aux victimes du 11 septembre 2001. Suite à la décision, les autorités de la ville de New York, dont le maire Michael R.Bloomberg, ont tenu à répéter qu'ils soutiennent le projet de centre culturel islamique près du site de Ground Zero.