Ces deux fonctionnaires ont été licenciés suite à une décision des responsables des directions de wilaya de l'éducation. Les intendants de l'éducation qui ont entamé une grève d'une semaine renouvelable à partir du 5 septembre dernier, renouent avec la protesta. Ce faisant, ils ont observé hier des sit-in devant les directions de l'éducation à travers le territoire national. Cette action à laquelle a appelé le syndicat des intendants, affilié à l'Ugta, se veut une façon de dénoncer «la marginalisation» dont ces derniers font l'objet, affirme-t-on, tout en précisant que «les économes de l'éducation sont exclus des indemnités versées pour le corps de l'éducation». A l'origine de cette protestation, le syndicat en question avance deux raisons selon lesquelles près de 200.000 fonctionnaires représentant 5% de la famille de l'éducation, sont en colère. Il s'agit de la revendication relative au versement des indemnités d'expérience et de documentation pédagogiques. Cependant, le premier responsable du secteur de l'éducation, Boubekeur Benbouzid, a récemment affirmé que les intendants de l'éducation ne sont pas concernés par les indemnités évoquées. Selon le ministre, seul le corps enseignant a le droit à percevoir les indemnités de l'expérience pédagogique et de la documentation. Non convaincus de cette mise au point, les intendants sont passés à l'acte en observant une grève depuis le 5 septembre pour faire valoir leur droit. Une attitude qui n'a pas été du goût du premier responsable qui, selon le porte-parole des intendants, Hamzaoui Rachid, aurait procédé au licenciement de deux intendants à Médéa et à Mostaganem, et ce, suite à des décisions ordonnées par les directeurs de l'éducation des wilayas concernées. Une situation qui ne fera qu'exacerber la tension au sein du secteur, ayant vécu l'année dernière, des semaines durant une série de grèves illimitées. Dans ce sens, il convient de rappeler que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid a, lors d'une sortie médiatique, adressé un message fort aux travailleurs de l'Education. Dans son message, le ministre a menacé les enseignants et les adjoints de l'éducation de licenciement après trois absences consécutives. «Les enseignants qui s'absentent trois fois de suite seront licenciés», a-t-il affirmé, lors d'une réunion ayant regroupé les directeurs de l'éducation des wilayas de l'Est. Pour ce faire, M.Benbouzid a instruit les directeurs de l'éducation et walis de veiller à l'application des lois. Ces derniers, précise M.Benbouzid, assumeront leur entière responsabilité lors des grèves dans les établissements scolaires. «Les directeurs de l'éducation et les walis assumeront leurs responsabilités lors des grèves», a-t-il déclaré avant de préciser: «Dorénavant, c'est au directeur de l'éducation et au wali de prendre en main les problèmes qui surgiront au niveau de leur wilaya.»