Le président américain, Barack Obama, qui se rendait hier au siège de l'ONU, va pouvoir s'extraire pendant trois jours du champ de bataille intérieur où les élections de mi-mandat l'accaparent, pour se pencher sur la politique étrangère des Etats-Unis. Barack Obama va retrouver ses homologues à New York à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU et pour une série d'entretiens bilatéraux menés en marge de la grand-messe des Nations unies. Au cours de sa première année à la Maison-Blanche, Barack Obama a battu des records en terme de voyages officiels à l'étranger. Mais cette année, il est resté aux Etats-Unis la plupart du temps, accaparé par les problèmes intérieurs, avant des élections législatives cruciales qui doivent se dérouler début novembre. A l'ONU, il va dès lors pouvoir rappeler les objectifs de sa présidence en matière de politique étrangère. «C'est l'occasion pour lui de rappeler ce que nous avons fait au cours des 20 premiers mois et de raviver le leadership américain dans le monde», estime Ben Rhodes, un de ses conseillers. Le président américain va souligner les efforts menés par les Etats-Unis pour relancer l'économie mondiale, combattre Al Qaîda, lutter contre la prolifération nucléaire et relancer les discussions sur la paix au Proche-Orient, énumère Ben Rhodes, conseiller sur la sécurité intérieure. Cette année, en matière de politique étrangère, l'attention de Barack Obama s'est focalisée sur la guerre en Afghanistan, le dossier nucléaire iranien, les atermoiements de la Corée du Nord et la politique monétaire de la Chine. Dès son arrivée à New York, il prononcera un discours au sommet de l'ONU sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Aujourd'hui, il s'adressera à l'Assemblée générale des Nations unies et aura des entretiens séparés avec le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, et le Premier ministre japonais Naoto Kan. Demain, le locataire de la Maison-Blanche prendra part à une réunion sur le Soudan et rencontrera les dirigeants des pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean). Il s'entretiendra aussi avec le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, le président colombien Juan Manual Santos et la présidente du Kirghizstan, Roza Otunabayeva.