Un pôle pharmaceutique à Alger, pour produire avec un partenaire étranger les médicaments anticancéreux génériques, sera prochainement réalisé. Le groupe pharmaceutique public Saidal compte avoir 35 à 40%, soit plus d'un tiers, du marché algérien du médicament en 2013 au lieu des 20% actuels. «Cela en termes de volume. Quant à la valeur, nous voulons passer des 8% actuels à 20%. Notre objectif stratégique est de demeurer le leader incontesté de la fabrication de médicaments génériques», a affirmé Boumediène Derkaoui, président-directeur général de Saidal, lors de son passage hier à l'émission «L'invité de la rédaction», de la Chaîne III de la Radio nationale. Ces résultats seront obtenus après la mise en application d'un plan de développement avalisé par le Conseil des participations de l'Etat en juin 2009. «Des experts sont à pied d'oeuvre dans différents sites pour réaliser des études devant nous permettre d'améliorer nos capacités de production», a-t-il précisé. Et d'ajouter que «ces études devraient durer huit mois. Après leur application en vingt mois, Saidal envisage de doubler ses capacités pour atteindre les 280 millions d'unités de vente». Pour financer les opérations de rénovation, le groupe pharmaceutique Saidal a contracté un emprunt auprès du Fonds national d'investissement(FNI) estimé à quelque 16 milliards de dinars. Cet emprunt, faut-il le préciser, est remboursable sur vingt ans. «Saidal n'a pas de dettes. Elle a sa propre trésorerie pour faire face à tous ses besoins en termes d'exploitation et d'investissement», a indiqué le P-DG du groupe. Dans une autre optique, il affirme que six nouvelles unités vont être réalisées pour produire l'insuline et les vaccins à partir d'usines déjà existantes. «Nous allons développer la production de l'insuline avec un partenaire étranger qui est leader historique en la matière. Nous sommes en discussions actuellement. Nous voulons produire l'insuline pour couvrir les besoins du marché national et pour exporter», a-t-il souligné. Le nom du laboratoire n'a pas été divulgué. Sur sa lancée, le premier responsable de Saidal a révélé que le projet de réalisation d'une unité de production de médicaments à Tamanrasset a été abandonné. «Ce n'est intéressant ni pour Saidal ni pour le pays», a-t-il appuyé. Le groupe que préside M.Derkaoui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.