Le livre continue à susciter le courroux des uns et des autres Suite à la conférence animée récemment à la salle Atlas par Mahmoud Mouloud et Rabah Mahmoudi, respectivement directeurs des maisons d'édition Dar El Ouai et Dar Kortoba, faisant état de leur mécontentement suite à la décision du président du Snel de boycotter le Sila si ce dernier ne retourne pas à la Safex, le Snel revient sur cette affaire dans un communiqué virulent envoyé à notre rédaction dans lequel il s'attaque aux dits éditeurs en question lesquels avaient démissionné du Snel. Le Syndicat national des éditeurs du livre qualifie leurs déclarations d' «immorales, insensées et de dangereuses dont le seul souci est d'oeuvrer à des fins inavouées, outrepassant les limites». Ceci renvoie aux accusations des deux éditeurs à l'encontre des douanes, accusées de «corruption». Accusations qui ont regroupé selon le Snel, y compris le ministère de la Culture et des Affaires religieuses, l'Anep et de nombreuses entreprises lesquelles ont été d'après le Snel «mis à l'index et traités de voleurs de livres et semeurs de trouble». Aussi, lors d'une réunion extraordinaire, tenue par le Snel, mercredi dernier. Celui-ci réfute toutes ces accusations «fallacieuses» et s'interroge, nous indique-t-on sur les visées de cette conférence de presse placée sous le thème, pour rappel, «La réalité de l'édition en Algérie» et ce, au sein d'une société comme l'Onci. Une conférence, fait remarquer le bureau du Snel, qui «a souillé l'image de la culture en Algérie». Le bureau s'étonne également du fait que les deux éditeurs se soient transformés en avocat du diable en parlant au nom du commissaire du Sila, sans qu'ils soient mandatés officiellement pour le faire. Le bureau du Snel considère ainsi les déclarations de Mahmoud Mouloud et Rabah Mahmoudi comme «une part d'un grand complot qui vise la destruction du projet du Salon du livre qui est au final un grand acquis pour l'Etat algérien et son peuple». Pour le Snel il y a eu outrepassement des droits conformément aux lois régissant le bureau et par conséquent il a décidé de dénoncer ces déclarations en bloc et remettre en cause «la légalité de l'autorisation accordée à des personnes qui ne représentent qu'elles-mêmes sans mandat officiel». Aussi, le bureau du Snel se réserve le droit de poursuivre Mahmoud Mouloud et Rabah Mahmoudi en justice et de les écarter du bureau du Snel. Pour ce dernier, l'action de ces deux éditeurs qui, pour rappel s'étaient élevés contre la décision du bureau du Snel de boycotter le Sila et revendiquer une assemblée générale afin débattre des rapports financier et moral notamment, se voient ainsi rejeter en force. Le Snel fait remarquer qu'il est le seul habilité à parler au nom de la loi des éditeurs et invite les autorités publiques à «prendre leurs responsabilités quant à la défense du livre pour l'éloigner des aventuriers qui se jouent des acquis culturels du peuple algérien».