Aujourd'hui c'est l'heure de vérité pour l'EN et son nouveau sélectionneur Benchikha, d'autant plus que le Maroc est allé chercher une précieuse victoire en Tanzanie. L'Equipe nationale de football se trouve depuis avant-hier à Bangui la capitale centrafricaine, où elle livrera aujourd'hui, sa seconde rencontre comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012. Un premier déplacement des Verts qui ne s'annonce pas de tout repos. Plusieurs paramètres vont jouer contre l'équipe nationale. En plus à l'humidité, la chaleur et les blessures, une pression de plus pèsera lourd sur les épaules des Verts. Il s'agit de la victoire arrachée par le Maroc, adversaire direct de l'EN dans ces éliminatoires CAN/2012, à l'extérieur face à Tanzanie. Les Marocains se sont imposé sur un score de 1/0, but inscrit par Mounir El Hamdaoui à la 43e minute. Ainsi, les poulains à Benchikha n'ont d'autres choix que d'arracher les trois points cet après-midi en terre centrafricaine face à l'équipe locale, après, notamment, le piètre (1-1) concédé à Blida contre la Tanzanie. Un faux pas des Verts aujourd'hui va hypothéquer les chances des camarades de Antar Yahia pour arracher un billet qualificatif au prochain tour. A la faveur de son succès, le Maroc prend provisoirement la tête du groupe avec 4 points. Le résultat du Maroc va, certainement, influencer sur le rendement des Fennecs. Espérons que la pression sera négative et les Verts vont agir positivement pour garder leur chances intactes de se qualifier à la prochaine CAN 2012. Concernant le match d'aujourd'hui, les «Fauves», semblent décidés à «bouffer» du Fennec algérien, leur prestigieux mondialiste hôte du jour, surtout, après avoir réussi à arracher un nul vierge à Rabat même, face aux Lions de l'Atlas, Les Verts qui ont pris l'habitude de voyager aux quatre coins du Continent noir sans trop de crainte, hormis leur dernière virée en date effectuée au Caire, et qui avait tourné au cauchemar pour l'EN un certain 12 novembre 2009, vont-ils connaître un autre match «calvaire», demain à Bangui? Une question devenue récurrente aujourd'hui dans la bouche de la rue algérienne, surtout après les deux dernières virées effectuées au Nigeria, puis en République démocratique du Congo, par notre actuel représentant en Ligue des champions africaine, en l'occurrence la JS Kabylie. Que peuvent craindre aujourd'hui à Bangui les Fennecs, hormis le fait qu'ils auront à faire face à un climat «étouffant» qui sévit actuellement dans la capitale de Centrafrique? Les échos parvenus dernièrement de Bangui, via plusieurs de nos confrères présents sur place depuis quarante-huit heures, sont tout simplement alarmants, et même plus que cela: ils nous font craindre le pire pour les Verts, d'autant plus que l'actuel coach des Fauves de Centrafrique, a visiblement décidé de «régler» ses comptes avec le foot algérien, notamment, après son dernier séjour qui a tourné court avec la JSM Béjaïa. Le Français Jules Accorsi va donc tout faire à son niveau pour que le onze de la République Centrafricaine prenne à la gorge l'EN, et de surcroît avec le «consentement» de tout un entourage visiblement «remonté» à son tour contre tout ce qui est algérien. En réalité, l'Afrique du football continue de se distinguer par des comportements qui n'ont absolument rien à voir, ni avec l'éthique sportive, encore moins avec l'hospitalité et la soi-disant fraternité entre les peuples. Pourtant, l'organisation du dernier Mondial par l'Afrique du Sud, a montré le chemin à suivre par d'autres nations, en matière de conditions d'hébergement, d'accueil, et surtout de convivialité. Il est vrai que la République Centrafricaine figure toujours aujourd'hui parmi les pays africains les plus démunis sur tous les plans. Toutefois, un séjour officiel en terre centrafricaine comme celui qu'effectue actuellement notre EN à Bangui, et cela dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012, ne doit en aucun cas être entaché de dépassements extra sportifs qui ne feraient que ternir davantage le football africain. La CAF, qui a souvent pris la fâcheuse habitude de se taire, et de ne réagir que lorsqu'elle jugeait nécessaire de le faire, devra absolument prendre ses responsabilités, au lieu de «favoriser» certaines nations, au détriment d'autres, comme la nôtre en particulier.Côté effectif, il n'est secret pour personne que la malédiction des blessures a complètement chamboulé les calculs de Benchikha si on sait que les Verts seront officiellement amoindris des services de Ziani, Guedioura, Matmour, Boudebouz et Chadli. Mais quoi qu'il arrive, l'Algérie se doit de tenir le choc en tâchant de faire le nécessaire pour sortir indemne de ce match piège. La rencontre sera dirigée par un trio angolais composé de M.Helder Martins, assisté de ses compatriotes MM.Inacio Candido et Miguel Luvumbo, alors que le 4 arbitre est Antonio Caxala.