Le mouvement El-Islah est le second parti après le PT à s'estimer lésé par l'administration. «Les élites responsables ont confisqué la volonté du peuple», annonce Djaballah lors d'une conférence de presse qu'il a animé hier au CIP. Il relève «l'absence de culture démocratique» chez cette élite qui n'arrive pas à sortir «de la mentalité du parti unique». A propos de parti privilégié, dans sa dénonciation de «truquage en plein jour», il cite le FLN. Hier, ils ont truqué au profit d'un autre parti; aujourd'hui cet «autre» est remplacé par un «autre», explique-t-il. Qu'importe le nom, «le truquage se fait toujours au profit de celui qui gouverne». Mais quelles seraient ses preuves pour mener une telle campagne? Djaballah évoque l'existence de 94 PV de dépouillement qui prouvent l'existence de truquage. Il cite également des cas où les bulletins de vote d'El-Islah n'existaient pas, des bulletins tachés d'encre, des bulletins doubles dans une même enveloppe, etc. Enfin, il annonce que son parti a introduit des recours pour reprendre les sièges confisqués. El-Islah revendique 92 sièges aux APC, au lieu de 39 annoncés par le ministre de l'Intérieur. Evoquant les APC où son parti est en ballottage, Djaballah estime que la loi électorale en vigueur ne prévoit rien. Lors des dernières élections locales, la présidence de l'APC avait été confiée au plus âgé en cas d'égalité des sièges. Mais faut-il maintenir cette règle? Il propose le décompte des voix. Et celui qui en a le plus devra présider l'APC. Rappelons qu'El-Islah avait occupé la troisième place lors des dernières législatives et garde la même position aux APC, selon les chiffres qui ne sont pas encore officiels. Selon ces mêmes chiffres, il aura à présider une APW et 39 communes. Mais en termes de communes, il se classe en cinquième position après le FLN, le RND, les Indépendants et le FFS.