L'exemple le plus évident reste le boulevard des Frères Boussandala emprunté par des milliers d'enfants. Décidément les jours se suivent et se ressemblent. Comme nous l'avons rapporté l'hiver dernier, la circulation, en voiture ou à pied, dans les villes et villages de la wilaya de Bouira, s'apparente à une corvée. Précisons que même pour les automobilistes, la situation n'est guère moindre et les difficultés pour se déplacer sont un dénominateur commun à toutes et tous. Les écoliers, les collégiens, les lycéens...qui chaque matin se dirigent vers leurs établissements respectifs avec des fardeaux sur le dos, ont toutes les peines du monde à trouver où mettre les pieds. La cause? Les travaux d'aménagements qui s'éternisent. L'exemple le plus évident reste le boulevard des Frères Boussandala emprunté par des milliers d'enfants de deux lycées et de deux CEM qui longent cette avenue. Les travaux, entamés il y a plus d'une année, sont toujours en cours et risquent de durer encore quelques mois. L'entreprise a attendu la fin de l'été pour se mettre à l'oeuvre. L'inexistence de conduites pour les eaux pluviales a davantage compliqué la situation. En plus des désagréments que causent les trottoirs défoncés, la boue, les poussières...il y a aussi les nuisances sonores qui gênent considérablement les élèves dans leurs classes. La nuit tombée et suite à la suppression de l'éclairage public, ce boulevard devient dangereux pour les riverains et ceux qui l'empruntent. Obligés de marcher sur la chaussée, les usagers risquent des accidents surtout que certains automobilistes n'hésitent pas à appuyer sur le champignon. La situation n'est pas différente au centre-ville et plus précisément pour les nouveaux collégiens du CEM Ben-Badis, inauguré récemment, et qui traversent la rue de France. En plus des trottoirs défoncés, des eaux usées coulent à l'air libre dans cette partie de la ville ancienne. A Aïn Bessem, M'Chedallah, Lakhdaria, Sour El Ghozlane... pour ne citer que ces grandes agglomérations, la situation est identique. L'arrivée des premières pluies, pourtant faibles, fait craindre le pire aux citoyens. «Les aménagements sont plus que nécessaires, les travaux s'intensifient à l'occasion des visites officielles seulement...», confiera un citoyen. Notre interlocuteur se demande pourquoi les organismes de contrôle et les maîtres de l'ouvrage ne réagissent pas pour sévir. Ce silence et ce laisser-faire engendre la suspicion et le doute puisque certains n'hésitent pas à parler de connivences entre les réalisateurs et l'administration.