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Le 7e art entre projets et réflexion
JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE
Publié dans L'Expression le 31 - 10 - 2010

La 23e session de cette manifestation exceptionnelle a pris fin hier, avec la remise du prix Tanit d'Or en direct du Théâtre municipal de Tunis.
A la veille de la clôture des JCC 2010, les salles de cinéma ne désemplissent pas. C'est fou combien le programme est divers. De quoi perdre le nord. Aux JCC on n'a pas le temps de s'ennuyer. On passe d'une salle à une autre sans discontinuer. Heureusement que la plupart d'entres elles sont mitoyennes, sur l'avenue Bourguiba. Le moins que l'on puisse dire est que le public est avide de cinéma, de divertissement mais aussi de découverte des cinémas du monde.
En effet, au-delà de la compétition officielle, des sections spéciales sont organisées pour faire connaissance, notamment avec le cinéma asiatique dont celui de la Chine qui participe avec I wish i knew de Jia Zhangke, mais aussi avec You deserve to be single de Cinthia Caixin, une réflexion sur le célibat dans la Chine actuelle. L'Asie est aussi représentée par la Corée du Sud à travers deux films Ha ha ha de Hong Song Soo et le magnifique Poetry de Lele Chang Don dont les connaisseurs ne tarissent pas d'éloge. Sur un autre plan, l'Iran est également présente à travers trois films dont deux de Abbas Kiarostzmi, dont Copie conforme avec Juliette Binoche et Shirin.
De nombreux films américains sont également visibles au JCC dont Cocalero, un documentaire de Alejandro Landes qui représente le cinéma brésilien tandis que l'Argentine et le Chili sont représentés respectivement par Dans tes yeux de Juan José Campanella et La Nana de Sébastien Silva. Le cinéma européen est aussi à l'affiche.
On citera les deux films français présents cette année au Festival de Cannes, le Grand Prix ou meilleure réalisation de Xavier Beauvois et le Prix du meilleur scénario Tournée d'Amalric Mathieux. Ce dernier est une explosion de couleurs, une fête de joie mai aussi de désinvolture sur fond de drame social d'un producteur qui, croit-il, en revenant des USA, dans son pays, la France, il allait faire fortune avec un groupe de strip-teaseuses américaines «new burlesque», voit ses rêves s'écrouler.
Un film délirant sur fond d'un hypothétique rêve français. Dans un registre complètement différent est Chaque jour est une fête, un film libanais s'inscrivant dans la compétition officielle. Réalisé par Dima El Horr, il est rehaussé par la participation de la célèbre et évanescente actrice Hima Abbas à qui d'ailleurs les JCC ont rendu hommage à travers ses nombreux films. Chaque jour est une fête est un drame poétique décliné par trois fois. Trois comme la cohabitation de trois personnages féminins qui seront amenées à partager un long moment un chemin ensemble perdu dans un no man's land au Liban. Dans le Berthou d'aujourd'hui, ces trois femmes, qui ne se connaissent pas, prennent le même bus pour aller à la prison des hommes, dans l'arrière- pays du Liban. Au milieu de cette terre aride et hostile aux hommes, elles vont être au cours de ce road movie décalées et confrontées, bien malgré elles, à des situations bien cocasses afin d'atteindre leur indépendance intérieure. Le silence pénétrant accompagne longuement ce film. Les personnages féminins soliloquent chacune de son côté, se plaignent et narrent leur mal-vie. Leur vie semble leur échapper car appartenant à des hommes qu'on ne voit jamais. Ici le contrechamp est dur mais suggéré par le passage d'images fugaces mais poignantes. Chaque jour est une fête, est un hymne paradoxalement, en hommage au courage des femmes qui, souvent, sont amenées à se dépasser en temps de guerre.
Si le film ne plait pas forcément à la majorité, il est tout de même rehaussé par la qualité de l‘image et du discours violent sous-jacent asséné...
Outre les projections, les JCC ce sont aussi des conférences dont une des plus intéressantes ayant trait au fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel. Après leur rencontre cette année au Festival de Cannes, la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), la Chambre syndicale nationale des producteurs de films de Tunisie et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se sont réunies avant-hier pour dresser le premier bilan et présenter les résultats de l'étude sur la faisabilité et les modalités de mise en place d'un fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel. Au cours de cette conférence, M. Frédérick Bouilleux, directeur de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, a rappelé les raisons qui ont conduit l'OIF à répondre avec enthousiasme à l'appel de la Fepaci pour apporter son concours à la réalisation de ce projet. Le fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel se propose comme une aide supplémentaire pour les cinémas Sud. Il se propose en effet, de mobiliser un large partenariat public et privé fédérant les efforts pour orienter la création cinématographique vers les besoins et les aspirations du public africain. La finalité de ce fonds nous apprend-on, est d'offrir à près d'un milliard d'Africains la possibilité de raconter leur histoire et montrer leur vraie image. Une question s'impose: l'Algérie est-elle concernée par ce projet, elle qui ne fait pas partie de la Francophonie? De la réflexion, il en y en aura et il y en a eu durant les JCC 2010; en effet, après la première édition des journées audiovisuelles, un colloque s'est tenu les 27 et 28 octobre dernier autour du thème «Les cinémas du Maghreb et leur public dans un contexte arabo-africain: conception, perception et réception». Ce colloque avait pour but «d'examiner les conséquences de bouleversements actuels dans les conditions nouvelles de diffusion, de distribution et de réception des films du Sud» et ce, a fortiori, dans le cadre des mutations technologiques qui infléchissent le mode de création du film, conduisant les cinéastes à remanier le dispositif narratif et formel du cinéma.


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