Sur les 16 amendements proposés par le PT, seuls deux ont été retenus. Ils concernent la santé du citoyen. Une fin de non-recevoir. Tel a été le sort de l'amendement proposé par le Parti des Travailleurs à la loi de finances pour l'année 2011 concernant la nationalisation des multinationales irrespectueuses de la réglementation en vigueur en Algérie. «En accord avec la règle générale 51/49, en application du principe du droit de préemption et de reprise de toute entreprise qui n'aurait pas respecté le cahier des charges dans les opérations de privatisation, après avoir entendu les différents acteurs (syndicats et autorités) concernant les agissements des multinationales Orascom-Djezzy et ArcelorMittal, on propose aux députés d'aller plus loin que le gouvernement en reprenant ces entreprises sans indemnités ni rachat», lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par le groupe parlementaire du Parti des travailleurs. Dans ce document envoyé après l'adoption de la loi de finances 2011, les députés du parti de Louisa Hanoune citent le cas du groupe sidérurgique indien, ArcelorMittal. Ce dernier a «renié tous ses engagements, notamment celui de renouveler l'outil de production, la préservation et la création de l'emploi», ont-ils signalé. L'amendement portant sur la généralisation de l'enseignement de tamazight sur l'ensemble du territoire national a subi le même sort. 16 amendements à la loi de finances 2011 ont été présentés par le groupe parlementaire du Parti des travailleurs auprès de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Seuls deux ont été retenus. Il s'agit, en premier lieu, de «l'exonération de toutes les taxes sur l'importation des piles, indispensables aux implants cochléaires (patient souffrant de surdité)». Le second portant toujours sur la protection de la santé du citoyen, est «la création d'un fonds spécial pour la prise en charge des malades cancéreux par une dotation budgétaire pour l'achat de 57 appareils de radiothérapie». Le groupe parlementaire du PT fait rappeler, dans ce communiqué, que de nombreux amendements présentés par le passé ont été «pris en charge par l'Exécutif». Toutefois, ce groupe fait remarquer que «pour la deuxième année consécutive, les mesures positives tant sur le plan économique que social sont à chaque fois introduites par les lois de finances complémentaires». Autrement dit, par ordonnance.