L'interception de lots importants de pièces contrefaites opérée au niveau des ports est devenue un fait courant. La facture des pièces détachées risque d'atteindre les 350 millions de dollars d'ici la fin de l'année en cours. Le nombre de voitures importées atteindra les 265.000 selon des spécialistes. Cependant, l'important ne réside pas dans ces chiffres qu'on communique chaque année. La contrefaçon est en ligne de mire. Pour l'éradiquer, des efforts ont été consentis. Mais beaucoup reste à faire. Certains professionnels de la pièce détachée estiment que ce n'est pas le nouveau dispositif d'importation qui viendra à bout du fléau de la contrefaçon. Une plus grande sensibilisation des consommateurs aux dangers que représente la pièce de rechange de mauvaise qualité en est le meilleur moyen. En d'autres termes, arriver à convaincre les usagers de l'intérêt de se procurer une pièce d'origine au lieu d'un élément dont l'origine est indéterminée. Connaissant la moyenne d'âge du parc national routier et le pouvoir d'achat de nombreux propriétaires de véhicules, la pièce contrefaite a encore de beaux jours sur le marché algérien. Le nombre d'opérateurs non professionnels est impressionnant. Il y a plus d'une année, entrait en vigueur la loi interdisant l'importation de ce genre de pièces qui ne proviendraient pas du pays d'origine. Souvenons-nous, cette mesure décidée par le ministère du Commerce, n'avait pas manqué de susciter une vague d'appréhensions au sein de la corporation des concessionnaires. Les craintes ne se manifestaient pas vis-à-vis de la loi en question, mais plutôt à l'égard de son interprétation et de son application sur le terrain. Quelques mois après, ces appréhensions se sont partiellement dissipées, sans pour autant qu'il en soit de même pour la problématique de la contrefaçon qui continue à faire de l'ombre au marché de la pièce de rechange. L'interception de lots importants de pièces contrefaites opérée au niveau des ports ou encore des frontières est devenue un fait habituel. La contrefaçon peut encore compter sur d'invétérés et irréductibles professionnels en la matière. Le marché de l'importation des véhicules s'est actuellement stabilisé après l'enregistrement d'un certain recul dans les ventes des véhicules neufs. Parallèlement, le marché de la pièce de rechange connaît un certain essor. Caractérisé par la prédominance des voitures d'occasion, le marché algérien de l'automobile se tourne donc de plus en plus vers la pièce détachée. Les participants au Salon international Equip Auto l'ont d'ailleurs confirmé. Selon des importateurs de ces pièces rencontrés lors de cette manifestation, le marché national connaît un essor important des ventes.