La stratégie des compromis entre ces deux formations n'est pas à écarter. Bien qu'ils ne partagent pas le même programme politique, le FLN et le mouvement El-Islah sont, peut-être, appelés à s'allier. Le retour en force du FLN et la confirmation du score d'El-Islah au scrutin du 10 octobre semblent imposer ce choix qui va sûrement mener les deux formations à être les pivots de la nouvelle carte politique. Cette alliance, déjà effective apparue au niveau de l'APC de Belouizdad, Réghaïa et Sidi M'hamed, pourrait toucher d'autres communes car l'option d'une cohabitation est généralement dictée par des considérations surtout stratégiques inhérentes au ballottage. A cet égard, il faut noter que le FLN est en ballottage dans 323 communes et en préside 668. Quant à El-Islah, il dispose de 39 communes, et est en ballottage dans 59 autres. Donc, le nombre de sièges en ballottage se trouve dans la moitié des communes. C'est dire l'enjeu pour El-Islah d'opter pour ce choix. Par ailleurs, le mouvement de Djaballah, qui a d'ailleurs nettement dépassé le score obtenu par le MSP - un rival détrôné de la mouvance islamiste et qui semble s'effriter - ne doit pas cacher son penchant à vouloir composer avec le FLN uniquement pour «ses bonnes intentions» à l'égard du citoyen mais, à cause d'abord de son refus de voir le RND reconnu sur la scène partisane et de le voir encore majoritaire dans la gestion des affaires de la commune. Donc, en attendant la validation des résultats du scrutin dans toutes les communes du pays, il est à parier que la stratégie des compromis, entre ces deux formations surtout, ne sera pas écartée, et ce, malgré la fameuse loi qui favorise le plus âgé, et qui est souvent brandie pour justifier l'option des alliances.