L'organisation tend vers l'élection de 48 conseils locaux au lieu des cinq existant actuellement. Une assemblée générale du Conseil national de l'ordre des architectes, Cnoa, sera organisée prochainement. Cette annonce a été faite hier à Alger par Ouada Aïcha, secrétaire générale du Cnoa. La tenue du congrès extraordinaire est prévue, au plus tard en juin, précise-t-elle. L'instance doit, entre autres, trancher sur les cas disciplinaires. Cinq vice-présidents des conseils locaux d'Alger, d'Oran, de Béchar, de Ghardaïa et de Constantine, auraient violé le règlement interne de l'Ordre des architectes. Le réquisitoire provient de Khaled Benboulaïd, président du Conseil national de l'ordre des architectes lors d'une rencontre avec la presse organisée au siège du Cnoa. Elus par le congrès, tenu en décembre 2008, ces membres ne cessent de susciter l'ire des autres membres du Conseil national. En deux ans d'existence, à en croire notre interlocuteur, les responsables des conseils locaux n'auraient pas remis leurs bilans financier et moral. Les articles 3 et 5 du décret exécutif 96/293 du 02/09/1996 relatifs à la tenue des assemblées générales et la diffusion des décisions qui en découlent, seraient bafoués. «Durant l'année 2010, aucune activité n'est organisée. Les assemblées générales devant avoir lieu deux fois par an, n'ont pas été tenues», déplore Ouada Aïcha. Le comportement de cette frange est entaché d'irrégularités, selon notre vis-à-vis. Que prévoient les textes juridiques? «La loi ne prévient rien» ou encore «il n'y a pas de définition de la sanction», selon Mme Ouada. La responsable indique qu' «on doit introduire un dispositif dans le règlement intérieur du Cnoa». Cette introduction réussira-t-elle là où la juridiction a failli? Quelles genres de sanctions à appliquer? «On ne sanctionne pas. Ce n'est pas notre prérogative. Notre devoir n'est autre que celui de notifier les défaillances constatées», poursuit, notre interlocutrice. Les membres du Conseil ont déposé une démission collective. Le torchon brûle entre les cinq vice-présidents du conseil local et le Conseil national de l'ordre des architectes. Nos interlocuteurs s'accordent à dire que la meilleure solution d'assainir la situation est d'élire des conseils locaux au niveau des 48 wilayas pour se rapprocher de la base et être en concertation directe avec les autorités locales. «Cela permettra également de décentraliser les pouvoirs», poursuit Mme Ouada. Des assemblées locales se tiendront la semaine prochaine.