Après la folle information qui a fait le tour de la wilaya, les cadres et les ouvriers de la briqueterie ne savent plus à quel saint se vouer. Le spectre du chômage hante les esprits de près de 200 employés (cadres et ouvriers) de la briqueterie de la commune de Mers El Kebir. Tous les indices sont révélateurs d'une telle situation qui est, contre toute attente, incontournable, et ce, après que la Société de gestion et de participation (SGP) ait décidé de la fermeture de la briqueterie. Un délai a été notifié aux gestionnaires par courrier expéditif fixant la fin du mois en cours comme date butoir. Ceci dit, la fermeture prendra effet à compter du 31 décembre de l'année en cours. La folle information a vite fait de circuler dans toute la wilaya. Les cadres et les ouvriers de la dite unité ne savent plus quoi faire ni à quel saint se vouer. «La notification est tombée comme un couperet d'autant que les rédacteurs de cette dernière ont été explicites en intimant l'ordre de cesser définitivement toutes les activités, gestion et production, avant l'entrée en vigueur de la prochaine année», ont déploré plusieurs cadres de ladite entreprise. Pourquoi une telle décision au moment où l'unité met les bouchées doubles en vue d'arracher sa place sur l'échiquier économique régional et national? Ira-t-on vers la privatisation pure et simple de l'unité? Est-elle déficitaire? Ce sont là des questions qui ne trouvent toujours pas de réponses, le personnel de l'unité et même les habitants de la commune de Mers El Kebir sont plongés dans une désolation totale étant donné que leur avenir est compromis par une simple décision à laquelle ils n'ont pas été associés lors des concertations. A quel saint se vouer? Par quelle étape faut-il commencer? Les démarches à entreprendre seront, vraisemblablement, époustouflantes. Le courrier du SGP n'a pas détaillé les raisons convaincantes qui ont motivé la décision de fermer. La mesure avalisée et mise en oeuvre par la Société de gestion et de participation a suscité la désolation et le désarroi des autorités locales. En effet, les responsables de la commune de Mers El Kebir ne veulent pas «lâcher» l'unique unité permettant le gagne-pain de plusieurs familles locales. Comme première mesure administrative entreprise, le maire de Mers El Kebir a incité le wali d'Oran à intervenir dans les meilleurs délais en vue d'amener les responsables de la SGP à surseoir à la décision annoncée. Plus que convaincu de l'apport économique de la briqueterie, le maire de Mers El Kebir a, par ailleurs, souligné le poids social de l'entreprise notamment dans le cadre de la lutte contre le chômage. «La briqueterie, qui se porte en parfaite santé financière, est en pleine productivité», ont indiqué plusieurs responsables de Mers El Kebir. En plus de 165 employés permanisés, l'entreprise emploie, parallèlement, près de 300 autres débardeurs et chargeurs. La section syndicale de ladite entreprise, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens, a estimé que la décision annoncée par la SGP est arbitraire vu que plusieurs employés se retrouveront dans la rue après quelques mois qui ont suivi leur recrutement. L'unité de Mers El Kebir se singularise par sa qualité de production reconnue à l'échelle régionale et nationale. Plusieurs innovations viennent d'être apportées et ce, tout en mettant en exergue les recommandations environnementales. L'unité de production de briques s'est, en un laps de temps, mise en course pour assurer une production de qualité et ce, tout en mettant en oeuvre les conditions environnementales exigées par l'Agence nationale des mines. Aux dernières informations, la briqueterie de Mers El Kebir a consacré un budget de 3 milliards de centimes en vue d'équiper l'unité avec toutes les installations permettant la lutte contre la pollution. Aussi, la même unité a mis à l'arrêt l'extraction de la matière première opérée dans la carrière limitrophe des habitations.