Tourné entre Paris et Alger, le film est coproduit par Tarak Ben Ammar et le ministère de la Culture via le Fdatic. Le réalisateur algérien Rachid Benhadj a bouclé le tournage de Parfums d'Alger, (la plus importante coproduction algérienne après Hors-la-loi), il y a quelques jours. Un tournage qui a été suspendu au bout de trois jours, pour cause de départ précipité de l'actrice française d'origine algérienne, Isabelle Adjani. Un incident qui a fait couler beaucoup d'encre dans la presse locale et française. Après deux semaines d'attente et de tractations, la production algérienne a réussi à trouver une vedette italienne....parlant français. Ils avaient choisi Monica Guerritore (Moins connue qu'Adjani ou Monica Bellucci qui a été contactée par la production mais qui était prise par un tournage), mais c'est surtout la comédienne la plus glamour en Italie, après Sophia Loren et Gina Lollobrigida. Née à Rome, le 5 janvier 1958, Monica Guerritore a débuté au cinéma, en 1973, à l'âge de 15 ans, dans Brèves rencontres (Una breve vacanza) de Vittorio De Sica. À 17 ans, elle devient l'héroïne du feuilleton télévisé Manon Lescaut, puis alterne cinéma, théâtre et télévision. Elle entame sa carrière cinéma en 1977 avec L'Homme pressé d'Edouard Molinaro, et joua dans des films importants The Endless Game de Bryan Forbes en 1989. Elle s'est surtout illustrée dans les films de son mari Gabriele Lavia, la Lupa, Scandalosa Gilda ou encore Sensi. Monica Guerritore partage la vedette dans Les Parfums d'Alger avec l'autre grande vedette italienne Alessio Boni, qui joua, notamment dans The Tourist de Florian Henckel. L'objectif d'inclure des vedettes internationales dans ce film algérien est avant tout commercial. «Les vedettes font vendre le film», a affirmé un responsable de la production. Avec Adjani, le film aurait pu marcher en France et en Italie. Mais avec des stars transalpines, le succès international ne sera pas total. Il faudra attendre la sortie du film pour voir mieux. Dans ce septième long métrage du cinéaste algérien Rachid Benhadj, on découvre l'histoire de Karima, photographe à Paris, qui doit se résoudre à rentrer au pays au chevet d'un père mourant qu'elle avait dû fuir vingt ans auparavant pour vivre sa vie. Ce retour parmi les siens va réveiller le souvenir d'un drame et l'amener à renouer les fils de son histoire. La photographie est signée Vittorio Storaro (chef opérateur de Thé au Sahara et du Dernier Empereur) et technicien influent auprès de Bernardo Bertolucci, Francis Ford Coppola et Warren Beatty. Tourné entre Paris et Alger (principalement dans une villa coloniale à Bouzaréah et à l'Institut d'art dramatique de Bordj el Kiffan où d'importants décors ont été construits, le film est coproduit par Tarak Ben Ammar et par le ministère de la Culture via le Fdatic. Rachid Benhadj, qui vit actuellement en Italie, compte à son actif quelques longs métrages: Touchia qui obtient en 1994 le prix du public au 4e Festival du cinéma africain de Milan, mais aussi Mirca, une fable sur l'innocence de l'enfance dans les Balkans. Il est également professeur de réalisation dans une école à l'académie de Cinecitta Act Multimedia à Rome. Ce long métrage est, par ailleurs, produit par l'Algérien Madani Merabai de Net Diffusion. Des comédiens comme Biyouna et Ahmed Benaïssa figurent dans le casting. Parfums d'Alger sera probablement le représentant de l'Algérie dans plusieurs festivals, notamment à la Mostra de Venise où le film est déjà attendu. Il fera également le Festival d'Oran en juillet 2011.