La consommation annuelle de la pomme de terre (Solanum tuberosum) qui était de 35 kg par habitant en 1990, est passée à 60 kg en 2009. «3,2 millions de tonnes ont été produites en 2010 contre 2,67 millions de tonnes en 2009, et 2,2 millions de tonnes en 2008», a affirmé, mardi, le Docteur Rachid Benaïssa, ministre de l'Agri-culture et du Développement rural, lors de la réunion du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre. Durant cette réunion qui s'est tenue au siège du ministère, M.Benaïssa a souligné que même si la barre historique des 3 millions de tonnes a été franchie, il reste que «l'objectif assigné à la filière est d'arriver, dans les meilleurs délais, à un niveau de production de 4 millions de tonnes par an». Un objectif tout à fait réalisable et cela grâce à «l'extension des superficies consacrées à cette culture et son introduction, pour la première fois, dans certaines zones agricoles», a soutenu le ministre. Il ajoute que par conséquent, «lors de la campagne d'arrière-saison 2010, plus de 51.000 hectares de pomme de terre y ont été consacrés par les producteurs enregistrant ainsi un accroissement de plus de 8000 hectares (soit +18%) par rapport à l'année 2009». En effet, la pomme de terre qui est l'une des principales cultures destinées à la consommation domestique, peut être cultivée et récoltée dans n'importe quelle région du pays, et pratiquement, n'importe quel mois de l'année. Cependant, pour des raisons naturelles, la pomme de terre est surtout cultivée sur la côte méditerranéenne, qui jouit d'un climat tempéré propice à sa culture tout au long de l'année. M.Benaïssa a également loué les mérites du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) tout en confirmant que la volonté des pouvoirs publics est de le consolider. Car l'objectif principal du Syrpalac est la sécurisation, la protection des producteurs à même de permettre les interventions de régulation du marché au profit des consommateurs. Pour atteindre ce double objectif primordial pour la sécurité alimentaire du pays, l'Etat a décidé de «dynamiser les acquisitions des surplus de production auprès des producteurs à des prix de référence de 20 DA le kg majoré, d'une prime de qualité de l'ordre de 2 DA le kg». Pour ce faire, «de nouvelles infrastructures de stockage ont été réceptionnées. Celles-ci devraient bientôt être mises à la disposition de cette opération d'intérêt général». Dans un autre registre, le premier responsable de l'Agriculture a précisé que ces résultats «probants» n'auraient jamais pu être atteints sans la totale implication des deux parties concernées. En effet, la mise en synergie des différents acteurs de la filière, a permis l'introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre. Le développement du professionnalisme, de plus en plus ancré chez certains agriculteurs leaders est aussi la conséquence de cette union. Enfin, le Dr Rachid Benaïssa a remercié les agriculteurs pour leurs efforts constants. Tout en relevant la «grande confiance que les pouvoirs publics ont en eux pour relever le défi de la sécurité alimentaire». Il a également rappelé les appels répétés de M. le Président de la République en la matière. Néanmoins, le ministre les a incités à continuer sur la même ligne et à être attentifs à la mise en place d'actions sur le terrain qui devront non seulement faire augmenter les niveaux de rendement à l'hectare, mais surtout structurer les efforts dans la durabilité.