La violence touche les établissements scolaires. Du début des émeutes à hier, les localités de Naciria et de Bordj-ménaïel ne semblent pas décolérer. Au 5e jour, on signale au niveau de ces villes de nouveaux affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre; hier, les établissements scolaires de Naciria ont été pris d'assaut par les jeunes protestataires pour intimer l'ordre aux lycéens et collégiens de quitter les classes et aux directeurs des établissements de les fermer sous peine de représailles. C'est aux environs de 10h00 que les assaillants ont fait sortir les élèves dans la rue provoquant une panique générale qui a poussé les commerçants de la ville à baisser les rideaux de leurs magasins. Cette énième action prouve la détermination de ces jeunes à inscrire dans la durée le mouvement de colère enclenché depuis jeudi dernier. A leur actif déjà, la paralysie quotidienne de la RN12 qui relie la capitale à Tizi Ouzou, la destruction du siège du FFS et les affrontements continus avec les forces de l'ordre. A quelques encablures de là, la ville de Bordj-Ménaïel, distante d'une dizaine de kilomètres, a connu, elle aussi, un scénario cauchemardesque puisque la plupart des édifices publics ont été la cible des jeunes excités y compris le parc communal où des véhicules appartenant à des privés verbalisés (fourrière) ont été incendiés. Les mesures annoncées hier par les pouvoirs publics ne semblent pas apaiser la colère des manifestants puisque la violence a repris dans ces deux localités hier après-midi.