Une importante manifestation a été observée, hier, par les étudiants suivie d'un sit-in devant l'administration centrale de l'université Mentouri à Constantine. Les manifestants qui poursuivent des études à l'Inata (Institut national de l'alimentation et des techniques agroalimentaires) étaient plus 1000 à réclamer la reconnaissance de leurs diplômes par un écrit et exigent l'intégration des spécialités dont la formation est assurée par le ministère de l'Enseignement supérieur dans la Fonction publique. Si cette manifestation estudiantine n'a rien à voir avec les dernières émeutes qui ont marqué la wilaya au même titre que les autres régions du pays, il n'en demeure pas moins qu'elles expriment un malaise au sein de la communauté universitaire. Le mouvement de protestation des étudiants de l'Inata avait commencé, voilà une semaine, et a pris des proportions inquiétantes allant jusqu'au blocage de la tour de l'administration. Les futurs ingénieurs chômeurs regrettent le silence des instances concernées dont le ministère de l'Enseignement supérieur. Il y a quelque chose de frappant dans ces manifestations: à chaque fois, on dénonce l'absence d'un interlocuteur, d'un responsable à même de les écouter et de prendre des décisions. Et il s'agit-là d'un réel problème au sein de la société qui ne trouve plus de recours. Alors que le problème de l'Institut de l'éducation physique et sport n'a pas encore connu son épilogue que d'autres malaises éclatent. Justement, à propos du problème de l'Institut des sports, nous avons pu prendre contact avec le nouveau chef de département qui dit que la situation est sur le point de revenir à la normale, mais refuse de donner le moindre détail sur le nombre d'étudiants qui ont été reçus au master sous prétexte que c'est confidentiel. Les déclarations de ce nouveau chef de département vont à contre-courant de celles des étudiants qui parlent, eux, d'un grand malaise. Il paraît, selon des sources très crédibles, que c'est l'ex-chef de département appelé à remplir la fonction de président du Conseil scientifique qui refuse de signer la nouvelle liste des étudiants admis au master, cherchant à réduire le taux à 30% prévu dans le cahier des charges, alors que c'est lui-même qui avait revu le taux à la baisse, à savoir 12% dans un premier temps. Maintenant et curieusement, il veut revenir sur le cahier des charges. En tout état de cause, rien ne va à l'université de Constantine et la situation risque de se compliquer davantage.