Egypte, Allemagne, France et Etats-Unis sont parmi les pays ayant réagi au changement effectué en Tunisie. La situation en Tunisie demeure tendue au lendemain de la fuite de Ben Ali à Djedda, en Arabie Saoudite. Chez nous, les réactions n'ont pas tardé. Pour le FFS, «la victoire du peuple tunisien est la victoire de toutes les femmes et de tous les hommes épris de justice, de liberté et de démocratie dans le Maghreb». Pour le vieux parti de l'opposition, «les forces du changement trouveront les ressources nécessaires pour mener à terme le processus de démocratisation de la Tunisie». Cette démarche est loin d'être une simple sinécure. A l'étranger, réagissant à ces événements sans précédent, et pour la première fois depuis le début des manifestations en Tunisie, la France a clairement pris position en faveur du soulèvement. «Depuis plusieurs semaines, le peuple tunisien exprime sa volonté de démocratie. La France lui apporte un soutien déterminé», a déclaré le président Nicolas Sarkozy. La Ligue arabe a appelé toutes les forces politiques tunisiennes à être «unies» pour parvenir à un «retour au calme et à la stabilité». Dans un communiqué rendu public, hier, l'organisation panarabe, presse toutes les parties de «travailler ensemble pour le retour du calme et de la stabilité» et de parvenir à un «consensus national qui permette de sortir le pays de la crise». Le gouvernement saoudien a exprime son soutien à toute mesure bénéfique au peuple tunisien et a apporté sa solidarité totale avec ce peuple et espère la cohésion de tous ses enfants pour surmonter cette conjoncture difficile. L'Egypte, quant à elle, a affirmé «son respect des choix du peuple tunisien et est confiante, la sagesse des frères tunisiens les incitera à la retenue et empêchera le pays de plonger dans le chaos». La situation de tension a atteint son paroxysme. Au moment où nous mettions sous presse, le bilan était de 42 morts, rien que pour la journée d'hier. Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton et le commissaire européen à l'Elargissement, Stefan Fuele, ont exprimé leur soutien «aux Tunisiens et notre reconnaissance de leurs aspirations démocratiques auxquelles on devrait répondre d'une manière pacifique». La chancelière allemande, Angela Merkel a, pour sa part, appelé à l'instauration d'«une véritable démocratie». Elle estime «absolument nécessaire de respecter les droits de l'homme et de garantir la liberté de la presse et de rassemblement». Les réactions fusent de partout. Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, le pays doit s'engager sur la voie d' «élections libres et équitables», avec «l'octroi immédiat de plus grandes libertés en matière politique». Liberté de presse pour certains, libertés politiques pour d'autres. Le pari est difficile à gagner à court terme. Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU a, lui aussi, lancé un appel au calme. «La situation politique évolue rapidement et tous les efforts doivent être faits par toutes les parties concernées pour établir le dialogue et régler pacifiquement les problèmes, afin d'éviter de nouvelles victimes, prévenir de nouvelles violences et une escalade», a déclaré Ban Ki-moon. La Russie espère assister à un dialogue démocratique «dans le cadre constitutionnel» en Tunisie. Le président américain Barack Obama met le gouvernement tunisien devant ses responsabilités. Ce qu'il attend de lui, c'est de «respecter les droits de l'homme et organiser dans un proche avenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté réelle et les aspirations des Tunisiens». Le locataire de la Maison-Blanche, «condamne et déplore le recours à la violence contre des citoyens qui ont exprimé pacifiquement leur opinion en Tunisie et applaudi le courage et la dignité du peuple tunisien».