1000 projets de cinéma de production et de coproduction, 100 manifestations dans plus de 150 villes françaises, sont au programme de cette manifestation. Alors qu'on prépare activement la conférence du commissariat de l'Année de l'Algérie en France 2003 à Paris, qui aura lieu le premier jour de ramadan, le responsable du département cinéma de la manifestation, Abdou B., a animé une conférence de presse au siège du commissariat à la villa Pouillon pour expliquer les orientations de la partie algérienne concernant le programme cinéma. Abdou B., le chef du département de l'art audiovisuel, a déclaré que le cinéma algérien sera présent en force, avec ses anciennes et nouvelles productions, dans une centaine de manifestations françaises prévues dans le cadre de l'année de l'Algérie 2003 en France. Cette conférence a été surtout motivée par la présence de plusieurs personnalités du monde cinématographique français, parmi elles, on citera Pierre Triapkine, chargé de mission pour le cinéma et l'audiovisuel pour l'association française d'action artistique, principale organisatrice de la manifestation, Mme Suzette Glenadel, directrice du cinéma du réel, au centre Pompidou à Paris, Michèle Corroti, du festival de Bastia et surtout Mlle Nadira Ardjoun, présidente de la commission de présélection pour le festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Leur objectif est de faire une prospection des films algériens susceptible de «garnir» les programmes cinéma de cette grande manifestation culturelle entre les deux rives de la Méditerranée. L'envoyé du ministère des Affaires étrangères, M.Triapkine, a indiqué d'emblée que 1000 projets de cinéma de production et de coproduction, 100 manifestations, et plus de 150 villes françaises seront concernés par cette immense manifestation, qui vise essentiellement à rapprocher les deux cultures méditerranéennes. A ce propos et en vue de faire connaître le cinéma algérien, la directrice de «Magic cinéma», Mme Dominique Bax, a proposé l'organisation, du 4 au 10 décembre prochain, la semaine du film algérien sous le thème «D'une rive à l'autre» ainsi qu'une cérémonie pour rendre hommage aux deux dramaturges algériens Abdelkader Alloula et Kateb Yacine. De son côté, Mlle Nadira Ardjoun, organisatrice du festival, ajoutant qu'elle prévoit la projection d'une quarantaine de films algériens pour faire connaître la réalité du vécu des Algériens, et permettre ainsi aux téléspectateurs étrangers d'avoir un aperçu sur la culture d'autrui. M.Abdou B. a annoncé, à l'occasion, que le CNC (le Centre national du cinéma) envisage de financer cinq courts métrages algériens, qui seront présentés à l'occasion de cette manifestation. De son côté, Mme Michèle Corrotti, a indiqué que le film algérien sera également présent dans le festival de «Arte mare Bastia» en Corse, en novembre prochain et sera ouvert à tous les arts. Les conférenciers français ont insisté sur le fait qu'il n'y a pas beaucoup de films disponibles. Mme Dominique Bax, directrice de Magic cinéma, situé à Bobigny, quartier à forte concentration maghrébine a indiqué, à ce propos, qu'il est hors de question de passer des mauvais films, insistant sur la qualité du programme qui sera présenté lors de cette manifestation. Interrogé sur le devenir de certains films algériens financés par le commissariat et sélectionnés pour l'Année de l'Algérie en France, M.Abdou, a répondu que certains films sont déjà terminés et qu'ils sont au poste de montage, et que d'autres sont sur le point de commencer. «Ceux qui ne termineront pas leur film d'ici au 31 décembre 2003, seront poursuivis en justice par le commissariat», a expliqué l'ancien critique de cinéma. Pour ce qui du financement des films qui sont inscrits dans la deuxième partie d'aide au cinéma, comme les films de Belkacem Hadjadj, de Nadir Moknache et de Mahmoud Zemouri, M.Abdou B., a répondu qu'il y aura au mois de novembre prochain, des films qui seront aidés par le commissariat, tout en insistant sur le fait que le commissariat de l'Année de l'Algérie en France n'est pas un producteur de cinéma et qu'un budget réservé au cinéma est limité pour cet important art de la culture algérienne. Enfin, Abdou B. a indiqué que la diversité des festivals cinématographiques français qui sont au nombre de 356, permettra, à coup sûr, au cinéma algérien d'être présent dans les différentes villes françaises.