Comme d'habitude, et surtout parce qu'il est très, très riche, Issad Rebrab croit que le monde est frappé d'amnésie. Cela lui permet de revenir à ses vieux mensonges éhontés avec le secret espoir d'abuser de la bonne foi des hommes. Ainsi, dans un entretien de propagande accordé à un quotidien de la place d'Alger, il affirme, toute honte bue, qu'il ne s'ingère pas dans la ligne éditoriale du quotidien Liberté bien qu'il soit le propriétaire légitime de ce journal. Plus le mensonge est gros, mieux il passe. A ce jour, il ne reste plus que deux propriétaires du journal, après que Hacène Ouandjeli et Ali Ouafek aient vendu secrètement, et sous la menace, en 1995, leurs parts à Rebrab. Par ce tour de passe-passe, celui-ci s'arroge illégalement 85% de la société. Le reste, soit 15%, est la propriété de M.Ahmed Fattani qui est aussi, à l'origine, le détenteur du titre Liberté et son directeur fondateur. L'affaire est toujours devant les tribunaux. Il y a à peine une année, trois directeurs des principaux quotidiens nationaux ont mis en garde Rebrab contre sa tendance à vouloir phagocyter les parts sociales d'Ahmed Fattani. Le multimilliardaire, première puissance financière nationale, a eu recours à des méthodes immorales et amorales pour déposséder Ahmed Fattani de son bien. Il a augmenté le capital social de 300.000,00 DA à 463.000.000,00 DA, violant toutes les lois en matière de droit commercial! Pour lui, le riche a le droit d'écraser le faible. Toute la morale de l'histoire réside bien, hélas, dans ce «principe» qu'il a fait sien. Etre super-milliardaire lui donne-t-il le droit de voler le bien d'autrui? La justice algérienne qui a connu, hélas, de nombreux dysfonctionnements dans cette affaire, ne manquera pas de statuer prochainement sur la vérité et le droit qui demeurent inaliénables.Le gérant de la société continue toujours d'adresser à Ahmed Fattani les convocations à assister à l'assemblée générale du journal. La preuve en est que Rebrab n'est pas - et ne sera pas - le seul propriétaire de Liberté. Le président de la République a été saisi, tout dernièrement, sur le détournement inqualifiable d'un quotidien national par un homme qui n'a pas hésité, par ailleurs, à mettre en péril la stabilité du pays pour des ambitions mercantiles et vénales. Quant à Hacène Ouandjeli et à Ali Ouafek, ils sont trop honnêtes pour garder encore le silence sur cette sinistre affaire de tromperie qui restera dans les annales de la presse algérienne. Un jour, ils parleront!