La police a été obligée d'intervenir pour déloger les familles ayant squatté des logements appartenant à l'Opgi. 150 logements sociaux flambant neufs, appartenant à l'Opgi, ont été squattés durant la nuit de vendredi à samedi à Bachdjarrah. Les occupants sont issus du quartier dit les Palmiers et les bidonvilles de Oued Ouchayah, selon quelques témoignages. Au moins 5 immeubles sur 7, ayant fait l'objet de squat sont déjà réceptionnés, apprend-on encore. «Les atermoiements des autorités locales dans la distribution des logements est d'autant plus incompréhensible que les mal-logés sont légion à Alger et ailleurs», commentent quelques observateurs. Un impressionnant dispositif de sécurité était visible hier, aux alentours du site constitué d'un ensemble d'immeubles tous types confondus (Aadl, Cnep/APC et sociaux). Avant leur délogement définitif, les squatteurs ont dû opposer une certaine résistance, nous indique un entrepreneur rencontré sur les lieux. Les policiers appuyés par un important renfort «ne sont arrivés à les déloger dans la foulée de leur assaut, qu'au bout d'un affrontement volent et l'accès au site a même été barricadé», racontent les riverains. «Plusieurs blessés ont été enregistrés», indique-t-on encore. Lors de notre virée sur les lieux, les traces d'un incendie demeurent encore apparentes sur les murs du balcon d'un des logements squattés la veille. Selon notre interlocuteur, «un des occupants a allumé le feu à l'intérieur du logement et laissé une bonbonne de gaz butane ouverte, sans doute pour provoquer une explosion». La tension régnait encore hier, dans la localité de Bachdjarrah, sise à la périphérie Est de la capitale. Le climat prévalant hier, à Bachdjarrah rappelle celui du début des émeutes du logement du début du mois de janvier dernier. Le tunnel de Oued Ouchaïh et ses environs sont surveillés et quadrillés par des fourgons de CNS. Cette forme de protestation n'a pas touché que cette localité. Plusieurs logements sociaux de la cité Mokhtar-Zerhouni, ex-les Bananiers, à l'est d'Alger, ont été également squattés par des citoyens, presque au même moment. Il s'agit des cité 800 et 180 Logements inoccupés qui ont été squattés, dans la nuit de vendredi à samedi, par des citoyens, selon des témoins. Ces sources expliquent que «certains appartements ont été déjà affectés à leurs bénéficiaires et d'autres sont dans l'attente d'être distribués». Tous ces logements squattés, ont été libérés, a indiqué le directeur général de l'Office de promotion et de gestion immobilières (Opgi) d'Hussein Dey, M.Mohamed Rahaïmia. «Au total, 300 logements relevant de l'Opgi, occupés la nuit de vendredi à samedi, ont été libérés samedi soir», a-t-il précisé. Toutefois, l'on a constaté «le vol de la tuyauterie en cuivre et la robinetterie» et noté que «toutes les portes ont été défoncées». D'autres logements publics à Alger ont également subi le même sort durant le week-end, a-t-il ajouté, indiquant que l'ensemble des squatteurs ont été délogés samedi soir. Il s'agit de 150 logements de la cité des Orangers à Bachdjarrah, de 24 autres à Kadour-Rahim (Hussein Dey) et de 100 chalets au lieudit Draâ El-Ghandour (Bordj El Kiffan).