le travail semble suivre son cours normal dans les mairies. A la veille de l'action programmée par les ârchs, les rassemblements de protestation devant les APC, prévus pour demain, le travail semble suivre son cours normal dans les APC. Aussi bien à Irdjen, dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen, une région ayant connu des journées mouvementées, qu'à Mekla ou Beni Douala ou encore à Ath Mahmoud, les maires se sont mis à la tâche et ce, sans aucune autre appréhension que celle de ne pas pouvoir faire face aux multiples problèmes de la cité. A Tizi Ouzou, le président de l'APC a programmé pour hier une rencontre avec les comités de quartier. Le but étant d'être à l'écoute des citoyens afin de peaufiner les actions à mener. Mais la rencontre a finalement capoté. Des gens, se réclamant des ârchs, qui plus est «représentants» des quartiers: - Cité Million, Cnep et Genêts -, au courant de cette rencontre, se sont infiltrés au siège de l'APC et ont tenu un sit-in face au bureau du président de l'APC, qui s'est trouvé dans l'obligation de donner un autre rendez-vous aux comités de quartier. A Larbaâ Nath Irathen, nous sommes accueillis dans le bureau par le président de l'APC. La ville est calme et toute la nouvelle équipe aux commandes n'a qu'un seul objectif: répondre aux doléances des administrés. Le président de l'APC dira: «Apparemment, tout est rentré dans l'ordre, la commune a besoin de tous les efforts, nous avons besoin de l'aide de tous les citoyens. Ceux qui ont quelque chose à dire ou à proposer sont les bienvenus. Nous ne sommes que des citoyens au service de nos concitoyens. Nous nous proposons de faire appel aux comités de village pour sérier les problèmes et nous avons pour objectif de créer un conseil consultatif. Pour l'heure, cependant, il faut d'abord que l'APC soit installée dans ses meubles. Nous envisageons d'organiser, dans peu de temps, un programme de sorties sur le terrain. Nous allons, avec l'aide des citoyens, dresser un programme de travail.» Plus bas, dans la commune d'Irdjen, l'APC est normalement ouverte, le président de l'APC appelé hors de la commune n'a pu être rencontré, cependant, là aussi, la situation paraît calme. A Tadmaït, une commune à environ 12 km à la sortie ouest de Tizi Ouzou, le président de l'APC, un gestionnaire assez efficace et estimé de la population et reconduit pour un second mandat, dira: «Etre trop occupé par les problèmes de la commune pour évoquer ce genre de problèmes qui n'existent pas à Tadmaït. On n'a jamais recensé de manifestation ou de volonté de fermeture de l'APC.» «Les problèmes sont ailleurs», conclut-il. Par ailleurs, un délégué des ârchs a pris attache avec nous et sous le couvert de l'anonymat «par respect aux principes directeurs du mouvement», explique ce qu'il appelle, «l'absence de perspectives du mouvement. Il faut dire la vérité en face et ne pas se voiler la face, le mouvement se trouve actuellement à la croisée des chemins! Force est de reconnaître qu'il nous faut vite penser à sortir de cette ornière!» Enfin, il y a lieu de signaler que l'APC de Bouzeguène sera installée ce matin.