La sélection nationale a trop souffert de l'ambiguïté de cet article. L'Algérie a perdu beaucoup de joueurs en raison, d'un article des règlements de la FIFA qui interdisait à des footballeurs ayant revêtu un maillot national d'opter pour un autre pays. Réunie vendredi à Zurich sous la présidence du vice-président l'Espagnol Angel Maria Villar Llona la commission du football de la Fédération internationale de football a approuvé une proposition mettant à jour l'article 18, paragraphe 2 des règlements régissant l'application des statuts de la FIFA, qui est considérée comme incompatible avec les conditions actuelles. En effet la commission a apporté son soutien à une proposition autorisant les jeunes joueurs internationaux bénéficiant d'une double nationalité à changer d'équipe nationale. Ce changement n'est possible que si le joueur en question possédait la double nationalité avant sa sélection et qu'il n'a pas pris part à une compétition de haut niveau (Coupe du monde ou coupe continentale). La fédération a indiqué dans un communiqué que «sous réserve de l'accord du congrès de la Fifa, les joueurs de moins de 21 ans pourraient changer d'équipe nationale» si le joueur concerné n'a pas encore «représenté un pays au plus haut niveau international». Pour pouvoir bénéficier de cette mesure, les joueurs devront posséder la double nationalité avant toute sélection internationale. Selon le règlement actuel, un joueur possédant la double nationalité s'engage définitivement avec une sélection dès qu'il dispute une rencontre internationale, à quelque niveau que ce soit. En raison de l'article en question un joueur ayant déjà disputé un match avec une sélection qui n'est point de son choix, mais résultat de la nationalité qu'il a le jour de sa sélection, ne pouvait plus prétendre endosser d'au- tres couleurs nationales. De ce fait il ne pouvait reconsidérer sa position vis-à-vis de sa sélection d'origine. Certains joueurs ignorant les règlements et répondant aux propositions alléchantes, ou ignorés par leur pays d'origine, ont dû porter les couleurs de leur pays d'adoption. Arrivé le moment de répondre présent à l'appel du coeur ils se retrouvent devant un dilemme. Plusieurs pays, entre autres l'Algérie, ont ainsi dû se passer des services de talentueux joueurs susceptibles d'apporter un plus à la sélection du pays d'origine. Cet article qui interdit à un joueur de répondre présent à une convocation du pays des aïeux, a freiné bien des ambitions alors que des pays ont vu leurs meilleurs espoirs se diluer. L'Algérie est l'un des pays qui ont payé le prix fort en raison de cette interdiction de cumul. Parmi les joueurs qui lui ont filé sous le nez il y a le grand espoir Karim Meriem, aujourd'hui perdu pour l'Algérie, et bien d'au- tres encore. De fait, Ouaddah et Yahia, notamment n'avaient pu répondre favorablement aux sollicitations des différents entraîneurs nationaux en raison justement de cet article car dans le passé ils avaient endossé les couleurs françaises en équipe espoir. Des détails précis doivent être naturellement élaborés avant qu'une proposition finale ne soit soumise au congrès. Le comité mis sur pied par la Fifa à cet effet doit, en prévision du Congrès, rédiger le projet des nouveaux articles révisés et ce en vue de l'élaboration des nouveaux statuts de Fifa, qui entreront en vigueur en 2004.