Les 408 commerçants de Triolet exigent des indemnisations, ou plutôt une place au parking Saïd- Touati qui compte 285 locaux. «Les mesures exceptionnelles» prises par les autorités à l'égard des commerçants sinistrés de Bab El-Oued et des zones touchées par les inondations continuent d'alimenter moult controverses. «Il est clair que ce dossier a été très mal géré», explique ce commerçant auquel l'on a détruit ses deux locaux à Triolet pour la réalisation d'une bâche à eau. Transféré à Draria, il continue avec une quarantaine de commerçants, de contester le choix du site, d'ailleurs la quasi-totalité n'a pas encore ouvert, préférant une location à Bab El-Oued. Nous avons rencontré les rares commerçants qui ont décidé «malgré tout» de relancer leur activité dans cette zone «quasi morte». Et ce, depuis trois mois seulement. «Mon chiffre d'affaires a baissé de 70%», nous explique ce vendeur de meubles, et pour cause «la région est isolée, il est extrêmement difficile d'y gagner sa vie».