«Toute attaque aveugle contre des civils constituerait un crime de guerre», a déclaré M.Moreno-Ocampo devant des journalistes à La Haye. «Les commandants seront responsables. En tant que procureur de la CPI, je demanderai des mandats d'arrêt contre eux», a ajouté le procureur de la CPI. Des membres du gouvernement libyen avaient lancé jeudi matin un ultimatum aux habitants de Benghazi, fief de la rébellion, leur ordonnant de quitter la zone qu'ils avaient l'intention d'attaquer, a souligné M.Moreno-Ocampo. «Je veux être clair: un tel avertissement ne fournit pas une excuse pour attaquer des civils», a-t-il dit: «Si cela se produit, je lancerais des poursuites, il n'y aura pas d'impunité». «Le gouvernement peut contrôler la rébellion mais ne peut pas attaquer des civils, c'est la loi», a assuré le magistrat argentin. Le procureur de la CPI avait annoncé le 3 mars l'ouverture d'une enquête pour crimes contre l'humanité en Libye visant notamment le colonel El Gueddafi et certains de ses fils et concernant des attaques contre la population civile. Les crimes de guerre, à la différence des crimes contre l'humanité, sont commis lors d'un conflit armé.