733 morts, 53 disparus, des dizaines de milliards de DA de dégâts. Tel est le bilan de cette sinistre journée du 10 novembre 2001, qui a connu des pluies torrentielles atteignant 290 mm. Bab El-Oued a été la plus affectée par ces intempéries. Une année après le quartier semble tant bien que mal se réveiller de ce cauchemar. Le quartier offre aujourd'hui un nouveau décor. Les traces matérielles de la tragédie sont complètement effacées. Triolet, Rachid Kouache, la rue Colonel Lotfi, Frais-Vallon, boulevard colonel Mira, et d'autres zones sinistrées, ce samedi soir, respirent enfin la vie. Plusieurs centaines de familles ont été évacuées de Bab El-Oued, les terrains dégagés par la démolition des immeubles condamnés, et des unités industrielles sérieusement touchées telle la Snta «Boufenara» servent d'espaces verts et de terrains de sports. Le réseau routier endommagé a été réparé, idem pour les réseaux d'assainissement et les ouvrages hydrauliques touchés. Il y a aussi la réalisation de 17 murs de soutènement. Bref, Bab El-Oued «se porte mieux aujourd'hui qu'avant les inondations». Les citoyens sont conscients de ces changements. «Il faut reconnaître que beaucoup de choses ont été réalisées durant cette année», précise ce quinquagénaire. «Je n'arrive plus à reconnaître le quartier. Le changement est intégral», ajoute un autre. Même si au plus profond d'eux, les citoyens de ce quartier populaire auraient tant espéré que ces réaménagements soient intervenus avant le 10 novembre 2001, il n'en demeure pas moins qu'on accueille très bien «cet intérêt spécial accordé à Bab El-Oued pour une fois depuis l'indépendance».