L'occupation par la force de leurs logements dont ont fait preuve, avant-hier, les 70 bénéficiaires des logements LSP de l'ex-caserne de la ville d'Akbou n'a pas laissé indifférente la Fédération de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques de la wilaya de Béjaïa. Par la voix de son président, M. Kamel Louiba, la fédération du BTPH a qualifié cette «situation d‘anarchie», mettant en cause «l'absence de l'Etat sur le terrain». Notre administration a affiché sa passivité et son désintéressement par rapport aux travaux de voirie et réseaux divers (VRD), écrit-il dans une déclaration expliquant cette évolution fâcheuse qui tend à se généraliser. Plus de 4000 logements sont achevés et non livrés à cause de ces travaux du VRD, regrette le président de la Fédération du Btph, qui n'a pas manqué de fustiger «les squatteurs» d'Akbou qui, selon lui, «ont perdu la raison et le sens de civisme en agissant de la sorte». Jugeant cette occupation «d'illégale», le patron de la Fédération du la Btph interpelle les autorités «à prendre des mesures nécessaires pour les déloger afin de permettre l'achèvement des travaux de VRD nécessaires pour une occupation dans les conditions salubres et dans la légalité». Il s'agit, pour lui, d'éviter que cette pratique ne se propage à d'autres sites. Les travaux de réseaux divers qui relèvent de l'Etat sont la principale cause qui laisse des milliers d'unités de logements achevés mais pas livrés aux bénéficiaires. Cette situation commence à susciter la colère. D'où les actions entreprises ces derniers jours, à travers le territoire, de la wilaya de Béjaïa. A Akbou, ce sont les travaux d'accompagnement (VRD) qui ont été à l'origine à l'origine de l'occupation des logements par la force. Les bénéficiaires affirmaient, hier, tout en réfutant l'idée du «squat», que leur action visait à mettre la pression pour la remise des clés des logements achevés depuis trois années. «Nous n'avons fait que changer les serrures de nos logements qui devraient nous être livrés en 2008». A Tichy, les bénéficiaires des 174 logements sociaux participatifs de la promotion réalisée par le promoteur Lalaoui à Baccaro ont opté pour une autre forme de protestation à travers l'observation d'un sit-in avant-hier, devant le siège de la wilaya. Ces bénéficiaires, qui attendaient d'occuper leurs logements très prochainement, sont astreints par le promoteur de verser une autre tranche de dix millions et demi de centimes pour prétendre obtenir leurs actes LSP.«Nous n'avons pas arrêté de payer des tranches supplémentaires alors que le logement social participatif a été plafonné par l'Etat à 200 millions de centimes», nous déclarait un bénéficiaire. La promotion LSP de Baccaro à Tichy n'a pas encore été livrée aux bénéficiaires pour des problèmes liés au raccordement en eau et autres viabilisations des différents réseaux soit, encore une fois la réalisation des travaux et réseaux divers (VRD).