«Celui qui veut instaurer une Assemblée constituante, qu'il draine les citoyens autour de lui pour porter et concrétiser son projet.» «Le Front de libération nationale est certes pour des change-ments politiques, mais contre le retour à l'Assemblée constituante, mise déjà sur pied en 1963», a déclaré hier sur les ondes de la Chaîne I, M.Abdelaziz Belkhadem. Et de tonner: «On ne peut pas revenir au point zéro, comme si l'Algérie n'a pas d'institutions. Et puis, celui qui veut instaurer une Assemblée constituante, qu'il draine les citoyens autour de lui pour porter et concrétiser son projet.» Intervenant au cours de l'émission Tahaoulette, le secrétaire général du FLN a soutenu que le Président se prépare à entamer des réformes politiques imminentes. Car, après avoir réhabilité la paix, constituant son premier souci depuis 1999, et repositionné la place de l'Algérie dans le concert des nations, le président de la République passera, aujourd'hui, à une autre phase en matière de réformes, à savoir oeuvrer pour des changements et des réformes à l'intérieur du système. Cela, soutient l'invité de l'émission de Tahaoulette, se fera bien sûr sous l'arbitrage du Président, tout en tenant compte des propositions faites par l'ensemble des partis politiques et autres organisations. Pour ce qui est des réformes politiques, il est attendu, selon le représentant personnel du Président de la République, la révision de la loi électorale, la loi sur les partis politiques, la loi portant sur les médias, mais aussi la révision de la Constitution, qui est motivée par le changement des données politiques. S'agissant de la révision de la Constitution, M.Abdelaziz Belkhadem a soutenu que son parti réclame une large révision de la loi fondamentale du pays pour permettre une large participation politique des citoyens et rendre, par voie de conséquence, celle-ci plus claire et précise. Abordant la dissolution de l'Assemblée populaire nationale, le SG du FLN a fait savoir que cela se fait dans des situations de crise opposant l'Exécutif au législatif, alors que dans le cas de l'Algérie il n'y a pas un tel déséquilibre. Car, tout fonctionne, a-t-il dit, dans les règles. Et à une question portant sur un éventuel remaniement ministériel, catégorique, M.Abdelaziz Belkhadem a fait savoir qu'une telle mission relève des prérogative du président de la République. «Il n'y a que le Président qui sait quand il faut opérer des changements dans l'équipe gouvernementale. Donc, comment va se faire le remaniement et quand? seul le Président le sait», a coupé court le représentant personnel du Président. Pour ce qui est de l'éventualité de voir des membres de l'opposition prendre part au futur gouvernement, le SG du FLN a souligné que «l'opposition politique en Algérie a toujours refusé de composer avec l'équipe gouvernementale. Elle a souvent campé sur ses principes, s'inscrivant dans le cadre de l'opposition», a fait remarquer M.Abdelaziz Belkhadem, avant d'ajouter que l'opposition algérienne est connue même lors des élections, elle fait un pas, puis recule.