Le rapatriement des corps des Algériens décédés à l'étranger sera moins contraignant et moins coûteux. Les problèmes que rencontrent les personnes chargées du rapatriement des dépouilles des Algériens décédés à l'étranger sont sur le point d'être réglés. Dans une déclaration faite, jeudi à Paris, devant des responsables consulaires et des représentants d'associations culturelles de la région d'Ile-de-France, M.Halim Benatallah, secrétaire d'Etat chargé de la communauté algérienne à l'étranger, a parlé d'une nouvelle formule qui consiste en le rapatriement des corps des Algériens décédés à l'étranger en terre natale avec une souscription dans le pays d'accueil. Initiée par la SAA, cette opération sera lancée d'ici fin avril. Afin de bien la préparer, le ministre a instruit les responsables consulaires qui doivent établir une liste des associations devant y souscrire qu'ils remettront ensuite à la SAA. Cette dernière avait déjà annoncé la couleur en janvier, en faisant part de l'ouverture prochaine d'un compte bancaire à Paris au profit des ressortissants algériens pour le rapatriement de leurs proches décédés à l'étranger. La formule est moins contraignante et surtout moins coûteuse. Désormais, les souscripteurs n'auront à verser que 25 euros par an et par personne. Auparavant, les dépouilles étaient rapatriées grâce à des quêtes effectuées par des amis ou des proches qui payaient jusqu'à 3000 euros de frais y compris celui du transport. Selon une estimation des services consulaires, entre 12.000 et 15.000 Algériens décèdent chaque année rien qu'en France. Dans la capitale où ont été recensés 161.721 ressortissants, les responsables du consulat général à Paris indiquent que «620 transferts de corps vers l'Algérie ont été effectués l'année dernière, contre 620, celle d'avant.» Lors de cette réunion, il a aussi été question d'Internet et de cours d'enseignement prodigués à distance en langues arabe et amazighe. M.Halim Benatallah en a fait l'annonce en précisant que son lancement est prévu dans une semaine. L'opération concernera tous les cursus scolaires avec un passage d'un niveau à un autre, une évaluation au niveau central et l'éventualité d'élargir l'enseignement au français et à l'espagnol. La seule école dont dispose pour l'heure l'Algérie, se trouve à Paris et accueille, outre les Algériens, des élèves de six pays différents répartis à travers les deux établissements, ceux de Passy et Boileau. S'agissant des «petites associations» en butte à des problèmes d'argent qui les ralentissent dans leur mission, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger n'est pas contre l'idée de création d'un fonds de solidarité destiné à aider ces associations. Selon lui, «ce fonds servirait à des cas d'urgence. L'Etat y apportera son capital confiance. Aux associations d'en faire un bon usage».